Auteur: Darchevik
Date: 20-09-2003 13h26
Je constate, avec un brin de surprise (et non sans un soupçon d’alacrité), que le bestial underground déchaîne les passions. Il me semble donc particulièrement judicieux de rapporter ici l’histoire de ce mouvement.
Tout commence en 1878, dans la charmante petite bourgade rurale de Gravanchon-les-mornifles. Jean-Jacky Pichegru, qui peut être considéré comme le père fondateur du bestial underground même si ce terme n’existait pas encore, est un fermier comme les autres. Il vit péniblement du lait de ses poules, des œufs de ses moutons, de la laine de ses porcs, du raisin de ses chèvres et de la viande de ses vignes (enfin, un truc dans le genre quoi).
De nombreux et sombres récits, consignés ça et là dans de vieux ouvrages des bibliothèques de Gravanchon-les-mornifles (et que d’aucuns préféraient nommer « légendes » pour se tranquilliser) font état d’un soudain changement de comportement chez le brave bougre qu’était Jean-Jacky Pichegru. Il fut pris d’une lubie pour le moins saugrenue : celle de faire de la musique de ses bêtes, en utilisant des ustensiles aussi divers et variés que tronçonneuse, aiguille à tricoter, nunchaku et autre masse. Afin d’épargner une terrifiante abréaction au lecteur, les détails lui seront épargnés
Il s’agit là de la version officielle de l’histoire du bestial underground, qui fait l’objet d’une convention pour le moins poussiéreuse au sein de la communauté conservatrice du bestial underground. Néanmoins, certains écritures moyenâgeuses, retrouvés assez récemment , tendraient à prouver que le bestial underground existait bien avant. Si l’on se fie à ces textes, c’est le sieur Huildolive qui serait au départ du mouvement, avec son morceau phare « la danse des marsupiaux ». Il est dit dans un parchemin que l’air de cette chanson lui est venue d’une façon pour le moins cocasse. Il était tranquillement en train de scruter le ciel nocturne et étoilé, nommant les différentes constellations et autres astres cosmiques à sa conquête d’un soir, quand il vit, furtivement ( sa charmante voisine ne les ayant pas vu ) mais distinctement ( relativement aux conditions de nébulosité ), un koala et un kangourou se dandiner allégrement devant ses yeux en entonnant une jolie et entraînante petite ariette. Il décida de noter immédiatement les notes de cet air sur son carnet de solfège et s’empressa d’écrire un texte. D’aucun disent qu’il était copieusement aviné ce soir là ; mais ça ne nous regarde pas.
Personnellement, j’ai l’intime conviction que le bestial underground remonte même à l’antiquité, puisqu’il en est fait mention dans la mythologie grecque. C’est ainsi que j’ai appris que la muse des artistes de bestial underground n’est autre que la muse Arêgne…
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