Auteur: Balgas
Date: 13-11-2006 17h55
CE N’EST PAS LE NOUVEL ALBUM DE CAPTAIN K.VERNE, C’EST LE PREMIER
C’est curieux, car je ne connais pas Captain K.Verne.
Je connais certaines feuilles de chou, où on nous a effectivement parlé de trois musiciens (souvenirs, souvenirs, avec Cornu, ou Portobello Bones), qui mitonnent désormais des remixes emblématiques (Louise Attaque), et préparent la prise de pouvoir des sequenceurs et échantillonneurs.
Je connais les aventures du Capitaine Caverne, ces Visiteurs du Mercredi des années 80, où les productions Hanna-Barbera dominaient le monde, et où Roger Carel nous contait en français dans le texte l’épopée de trois spicy girls réchauffant un homme préhistorique congelé.
Je connais Kid Loco, producteur du premier album de Captain K .Verne, ou l’homme qui a vu le remix qui a vu Robert Johnson…soixante et plus ballades dans les univers musicaux de Mogwai, Saint-Etienne et Pulp…Kid Loco, ce type qui tutoie les anges et Howie B., et ici vrille des lignes de basse entre nos oreilles comme autant de carreaux d’arbalète.
Je ne connais pas Daline, mais les trois mousquetaires (qui sont trois) de Captain K.Verne la connaissent, puisqu’ils ont saupoudré sa douce voix à peu près partout sur leur premier album. Pourquoi ? Ecoutez Daline chanter Para qué, et cessez de vous poser la question.
Je connais la p’tite Manu de Dolly, groupe décapité en 2005 sur la route de Pornic, ou Sébastien Martel, le monsieur qui joue de la guitare derrière M et Camille, ou Michael 3D Furnon (vert et contre tous), tous ces gens qui n’ont rien à gagner à s’acoquiner avec trois émérites Djs de la scène alternative française, comme écrivent au sujet de Captain K.Verne les gens qui connaissent Captain K.Verne.
Je connais Oscar de La Hoya, méchant comme un boxeur américano-mexicain lorsqu’il veut conquérir le titre des super-welters, et qu’il envoie son adversaire trois fois au tapis après 20 mois de vacances. Par ricochet, je connais également Oscar de La Hoya, titre le plus jouissif de l’album de Captain K.Verne, emmené par le chant en trampoline du Mickey mentionné ci-dessus, comme une margarita narquoise.
Je connais bien les feuilles dentelées qu’on évoque dans Don’t Bogart that joint, une chanson qui est sur le disque de Captain K.Verne, aussi. Et puis toutes ces fausses musiques de vrais films (Casino Royal), et ces morceaux qu’on dirait des raisons sociales pour jeux de console (Kosho Game). Tout un projet, en fait, posant les jalons d’un electro-pop-rock affirmé, raffiné, séduisant, et sûr de sa force.
Pour le reste, je ne connais pas Captain K.Verne.
Alors, débrouillez-vous sans moi.
(Captain K .Verne/Komod.o Dragon)
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