Auteur: IpzolaniMot
Date: 16-04-2007 02h42
Mince alors ! Je les ai vus. Limite, je n’y crois toujours pas. Thee silver MT Zion... Les dieux du post-rock sont descendus, ce dimanche, en terre rennaise et en personne, pour une soirée à l’Antipode. Une publicité douteuse (car quasi-absente) a même failli me faire rater l’Evénement de ce début d’année. Les héros cultes de Godspeeed sont de retour sur Terre parmi nous pauvres mortels avec - qui plus est - un nouveau répertoire. Ils ont revêtu leurs guêtres symphoniques : 2 guitaristes électriques, 2 violonistes omniprésentes, un violoncelle, une contrebasse et une batterie. http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=145083323
Tous officient comme choristes. Chacun y apporte sa pierre, son timbre, tour-à-tour, en couple ou toutes ensembles, les voix comme blessées à mort, déchirées et déchirantes. Une ambiance presque shamanique quand elles surgissent de partout, à l’unisson (http://www.youtube.com/watch?v=MTMhYwLwNrM) pour une musique qui sait prendre son temps, qui monte en pression et qui explose à chaque fois avant de se répandre sur un public fasciné. Les nouveaux morceaux s’enchaînent avec les succès de leurs précédents albums. Curieusement, ce ne sont pas les plus connus d’entre eux qui envoûtent le plus, mais d’autres, presque violents, plus acharnés encore. Les passages instrumentaux sont d’une puissance à renverser un buffle. Ils vous soufflent dessus et vous devez lutter fort pour ne pas être retourné. Sans oublier les détails. La chaleur étouffante de la salle non climatisée et surpeuplée ; les gouttes de sueur du leader qui a suinté à la Brel sans discontinuer ; une corde qui casse et autres séances d’accordage prolongées faute aux mains moites des musiciens, l’occasion pour le coup de discuter, avec humour, de la pluie et du beau temps à Rennes avec le public. Mais aussi le petit plus incontournable. Le moment magique pour qui aura su prêter attention : l’une des violonistes (Jessica, celle avec les oiseaux tatoués sur chaque épaule) a littéralement fait pleurer son violon. Après avoir posé son archet, elle a saisi l’instrument avec les deux mains. Et c’est sensuellement, avec la bouche, qu’elle a su fondre les larmes de ses cordes en cri discret et douloureux : des larmes d’ange. Dieu sait ce qu’elle lui chuchotait…
Vous l’aurez donc compris, ne manquez pas le broulala symphonique des canadiens de Silver MT Zion… Ce n’est certes pas le genre de musique que l’on met en soirée, ni même au salon avec des amis, c’est une musique solitaire et dépressive que l’on écoutera au casque… ou en concert. Car oui, c’est bien en live – devant un public respectueux et non dans une ambiance de festival – que cette musique prend tout son sens.
http://www.youtube.com/watch?v=QJ95M9rc0fk
Mes respects aniMistes aux vaillants canadiens et à tous ceux qui auront su apprécier ce moment de dépression intense.
Message modifié (16-04-2007 à 12h20)
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