Auteur: Anonymous
Date: 02-07-2007 00h48
Tout à fait d'accord avec les réflexions émises précédemment. D'ailleurs, ce serait amusant de faire un petit hit-parade des titres les plus abusivement dans ce genre de soap-reportages. Le groupe n°1 c'est sans conteste Massive Attack et Teardrop qui a littéralement envahi le petit monde télévisuel. C'est affolant ! Sinon il y a This Love de Craig Armstrong. Déjà à la base je trouve ce titre absolument insipide alors quand c'est sensé générer en moi une infinie tristesse, ça devient purement et simplement pathétique.
Sinon tout à l'heure, dans Enquête exclusive sur les nouvelles violences dans le monde du football, il y a eu Archive, ce qui est tout compte fait relativement rare comparé au nombre exorbitant d'occurences de Massive Attack ou Portishead (qui se résumerait à Glory Box et Roads si l'on en croit nos amis journalistes et reporters), Morcheeba, Craig Armstrong ou même Tricky.
Sinon, mis à part le pur trip-hop, il y a aussi Amon Tobin qui revient très souvent.
A mon avis, cela ne témoigne pas d'un culte sans borne que voueraient les journalistes pour le trip hop, la musique chill out, l'electronica à la Telepopmusik ou même à la Dance/House façon Daft Punk/St Germain. En fait, je crois qu'il y a tout simplement des petits registres où figurent une liste quasi exhaustives de titres associés à des sentiments. A vrai dire, je ne crois pas que chez les documentalistes ou chez les reporters, le choix de la bande son soit une priorité absolue. C'est avant tout le contenu visuel qui prime et la musique doit permettre de servir l'image et d'appuyer le sentiment qui est sensé générer chez le téléspectateur. Et c'est en cela que l'usage abusif de ces musiques est particulièrement pervers. Et crée chez l'auditeur un stéréotype qui cloisonne l'écoute à l'image qui lui fut durant 30 secondes de reportages, associée.
Au delà de cet aspect, il y aussi l'aspect banalisateur. Finalement, Underwater Love n'est bon qu'en musique de pub pour Levis ou que pour évoquer dans un reportage à la Cousteau, la richesse et la diversité des récifs coraliens (on ne peut pas y échapper celle-là). Finalement, on n'y prend plus attention.
Désolé pour ces fumeuses pseudo-analyses =)
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