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Exit le trip-hop bristolien soul-jazz des années 90, le troisième opus de Portishead s'entrouvre enfin et vomit son contenu digéré pendant plus de 10 ans. Ce nouveau né voit enfin le jour suite à une longue et difficile période : divorces, dépressions et remise en questions. Il en garde certaines cicatrices...

Si la forme a beaucoup évolué, le fond lui semble rester le même. On entre dans un tunnel, noir, rouillé, froid et dénué d'espoir. Après quelques paroles, un avertissement peut-être, on tombe rapidement dans une chute sans fin au rythme entraînant de la première piste, puis soudain, sans crier gare, la chute abrupte nous plonge dans le "Silence".

On erre alors en terre inconnue, parsemée de brouillard sans savoir où l'on va, il fait froid. On se dirige telle une proie, les yeux bandés et pour seul guide la voix berçante de Beth Gibbons vers l'inéluctable.

"The Rip" ou la déchirure avec un début d'album pesant, nous offre une dose de mélancolie, de tristesse et de désespoir. Une chanson nettement plus proche des aventures solo de la chanteuse avec Rustin Man que de Dummy ou Portishead. On se trouve entre Radio et Portis, avec une mélodie arpégée qui nous rappelle "Weird Fisches".

On continue notre chemin avec "Plastic", un morceau grave et lourd avec un beat réchauffé à la sauce "Undenied".

Suivent deux titres phares de l'album : "We Carry On" et "Machine Gun", séparés par la fausse innocente et très épurée "Deep Waters", seul instrument un ukulélé et un appui par des voix rappelant certaines chansons américaines des années 30. Les amateurs de Robert Wyatt sentiront sans doute une similitude entre "We Carry On" et "Shrinkrap" sur l'album Dondestan.

Le long tunnel nous amène dans une usine ou le même rythme lourd, dur et métallique frappe et frappe encore. La voix chante puis s'arrête. Les chocs continuent, un écho s'installe, puis les coups prennent plus de force et de poids à l'arrivée du son oppressant et morbide du synthétiseur.

Retour au 60's / 70's qui respire les Doors avec un psychédélique étonnant et prenant "Small".

La fin du tunnel approche. "Magic Doors" est la seconde chanson très déprimante de Third, d'une profonde beauté. Les yeux se mouillent..

Le tunnel prend fin avec le rythme sobre, mais tendu de "Threads".

Portishead jouait gros, l'erreur n'était pas possible, pas après Dummy, pas après Portishead, pas après 10 ans de patience pour certains ou de torture pour d'autres.

Pourtant Portishead a bien changé. Mais Portishead a réussi son pari. Cet album hétérogène en est la preuve. Entre musique industrielle, tout en passant par le folk, l'electro et le rock psychédélique, Portishead rompt son contrat avec le trip-hop et signe là un album magnifique, très riche, changeant de sonorité tout en gardant ses valeurs.

L'attente a donné ses fruits, mais espérons que le prochain album fleurira plus vite.

Von, premier album de Sigur Ros, sorti en 1997 et réédité en 2004, n'est pas un bon album. Von signifie "espoir" en français, mais ce n'est pas le mot que l'on utiliserait pour décrire ce disque, on opterait plutôt pour ennui ou monotonie.

A déconseiller aux personnes ayant de la peine avec Sigur Ros, cet album serait alors parfait pour les vacciner contre ces post-rockeurs du grand nord et également à déconseiller aux fans qui seront extrêment déçus par ce premier opus, bref offrez cet album uniquement à des gens que vous n'aimez pas ou gardez-le pour vous endormir, ça fonctionne très bien! Une musique qui pourrait parfaitement accompagner un reportage sur la migration des balbuzards pêcheurs du nord-est de l'islande...

Un album trop aérien, trop de bruitages sans vraiment de mélodie, un recueil qui manquent cruellement de corps, 72 minutes d'ennui. Inutile donc de dépenser le moindre kopek pour cette mixture expérimentale. Seule la pochette du disque en vaut la peine!
On est quand même soulagé de savoir que c'est leur premier album et que leur évolution a été ascendante dans le sens de la qualité. Bref, un faux départ à oublier le plus vite possible, laissez ce disque dans un carton à la cave, le plus judicieux étant de se concentrer sur les autres albums du groupe.

Dernier Radiohead excellent, mais il date de 2007 et oui, ça date. Espérons quelque chose prochainement Lire le message

Perso, je te conseille Sole du label Anticon et l'album Selling Live Water Lire le message

Luminis, tu ne voulais pas plutôt parler de "Blue Lines" de Massive Attack au lieu de Protection? Lire le message

Quand les autorités balancent du napalm ou je sais plus trop quoi dans la ville et que tout le monde court partout Lire le message

Organ Donor de DJ Shadow, peut-être parce que je l'attendais en concert au Caprices Festival et que je suis resté sur ma faim. Grosse déception... Lire le message

Bande de chanceux.. Lire le message

Ca montre 'un côté que le groupe a évolué. On verra bien.. Mais j'ai aussi un peu peur. J'ai trop peur d'être déçu après tant de temps d'attente Lire le message

Tu peux garder une ligne de conduite. Skalpel n'a pas grand chose à voir avec Herbaliser. Mets tes 5 titres de Herb, volontiers et peut-être pas (trop... Lire le message

Salut, ça a le mérite d'être clair... Lire le message

pareil... Lire le message

J'apprécie particulièrement Interpol, mais pour moi c'est clairement du rock indé, avec des sons qui se démarquent du trip-hop. Lire le message

C'est en effet Thom Yorke qui chante. Unkle c'est un collectif de 2 musiciens, DJ Shadow et James Lavelle. Dans le 1er album plusieurs artistes ont pa... Lire le message

Neil Young, Peter, Bjorn and John, Cocorosie, Nick Cave, Radiohead, John Frusciante, PJ Harvey, Robert Wyatt, les Chemical Brothers, Two Gallants, Arc... Lire le message

Asleep from a Day est incroyable, avec cette voix tellement douce de Hope Sandoval. Pour ceux qui sont sous le charme, elle a fait un album avec The W... Lire le message

Petite modification. On écrit trip-hop et non trip-pop, voilà, ça me demangeait. Lire le message