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Comment ? Serais-je le premier à commenter cette tendre mélopée auditive ?
Aurais-je comme qui dirait le privilège Manifeste avec un grand M comme dans Mélodium à faire part de mon avis en premier ?
Trêve de question rhétorique. J'en ai l'honneur c'est indéniable. C'en est même indécent. Une sorte d'indécence qui rampe et descend. Qui descend et remonte. Qui remonte et descend. Qui monte qui monte et qui tout en montant, bat des records pour aller plus haut. Plus haut que le bas qui est en fait en haut. Le haut d'un caniveau plus haut que le plus bas des niveaux. Un niveau que l'on atteint en descendant en haut et en montant en bas. En bas d'un escalier ma foi très très haut...

Melodium porte son nom à la perfection, chaque piste est une petite mélodie, accompagné harmoniquement par quelques instruments, quelques pulses, ou quelques voix.
C'est horriblement simple et horriblement beau.
Le genre d'album qui vous accompagne dans la blancheur de la nuit.

Je lance l'album, " Wood " me transporte en un quart de seconde, juste magnifique.
" Yes ! " Me dis-je d'un air méphistophalique, " Enfin une bonne découverte à faire ricocher contre les murs qui m'entourent ! "
Arrive le " mais ".
Peut-être est-ce la vue des titres, et en y repensant c'est même sûr, qui a engendré le ressenti qui a suivi.

" Bois "
" Eau "
" Métal "
" Terre "
" Feu "

Je m'attendais à ce que chaque musique ait sa propre caractéristique qui la différencie de la précédente, déception totale.
Du Bois au Feu, en passant par " Je l'aime à mourir ", et par un Métal boisé, aucun changement d'ambiance, aucune évolution.
Ou trop peu pour être caractérisé par des éléments qui s'opposent.

Première écoute.

Ce n'est qu'à partir de la deuxième écoute, que je trouve l'album très agréable à écouter, la voix, les instruments... pas mal de choses y sont. C'est même en somme un assez bon album, mais la déception de la première écoute fût très forte, et mes étoiles ont sombré avec ma première impression.

Objectivement, il vaut le détour. (Mais est-il possible de voir les choses de manière objective ?...)

Voici le genre de cd où les pistes ne peuvent décemment pas être écoutées dans le désordre.
Chaque piste s'harmonise avec la suivante, et ceux, pour le plus grand plaisir de notre imagination. De la première à la dernière piste, c'est tout un univers qui évolue, se déforme, se crispe et se métamorphose au firmament des notes qui s'entrecroisent et s'entremêlent.
Je suis assez d'accord avec Pr0phetie, écouter cet album c'est comme écouter un épisode de Jbx ; la longueur ne se ressent pas dans l'écoute. Qui plus est, impossible de stopper cet univers qui se contorsionne au plus profond et jusqu'à la surface de notre esprit.

Par contre j'espère que vous irez écouter l'album avant de lire la description de chaque piste par Erwan, ou que celle-ci ne vous bloquera pas. Je trouve ça vraiment dommage de mettre ainsi en cage toute l'imagination que peut engendrer l'écoute de cet album et de mettre autant de bornes sur le terrains vague de notre pensée. Même pour lui. L'image qui se créé n'est pas forcément la même à chaque écoute, et en se laissant envahir on peut même se retrouver avec des images radicalement opposées. Il peut même ne pas y avoir d'image, le simple son vous fait voyager sans que vous ne sachiez vraiment où.
Cela dit, je critique ce qu'a dit Erwan, mais sa description est très belle et pourrait faire office de " Clip ". L'idée qu'il faut retenir est celle de faire attention à ne pas, à l'écoute de l'album, se limiter à ce que son imagination lui a prodigué ; c'est ce qui rend superbe l'écoute de cet album, il n'y a pas de " Clip Officiel ".

Mais le flot de parole que je viens de déverser n'a pas vraiment de sens tant que l'on n'a pas écouté l'album. Il va de soit que je vous invite à l'écouter fortement !
Et une fois que vous l'aurez écouté, j'espère que vous serez révoltés contre mon avis, parce que cet album vous aura fait vivre une sensation si différente, que chaque mot que j'ai employé sera à remettre en question.

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