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Connaissez vous beaucoup de groupes technos capables de délivrer 4 albums de bonne tenue? Swayzak fait partie de ces quelques rares (jeunes) dinosaures électro, dont on guette avec appréhension un essoufflement ou une baisse de régime.
Après une impressionnante série, le groupe signe un album de transition honorable mais à la limite du bégaiement. Le cocktail reste réjouissant, la recette imparable, soit :
1/ un son somptueux (Swayzak est le Dire Straits de la techno, la meilleure façon de vous convaincre que vous avez choisi la meilleure chaîne hi-fi, l'aliment dont vos baffles raffolent...).
2/ des compositions complexes, alternant montées sous acides et descentes aux enfers.
3/ des interprétations puissantes donnant une place aux mélodies et - plus rarement - au chant.
Et en prime, un clin d'oeil à la France: "Loops from The Bergerie" a été enregistré en France, prés de Perpignan.
On ne reprochera pas au groupe d'avoir conservé une équipe qui gagne. La formule est donc rodée mais la déception est impalpable. S'agit il de lassitude de notre part ? Ou d'usure de la leur ? Les morceaux du groupe sont-ils moins efficaces ou au contraire trop attendus ? Le désamour n'est pas loin quand l'auditeur se prend à souhaiter la fin rapide de certains morceaux.
Heureusement, quelques titres nous permettent d'espérer de beaux lendemains: le mystérieux "Jeune loup", le très dark "Snowblind" et le somptueux "Then There's Her".

Pierre

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