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Certains artistes trouvent un bon filon et l'exploitent jusqu'à plus soif (qui pense à Alpha?). D'autres, plus opportunistes, adaptent leur musique au goût du jour (allez, Archive, on vous aime bien quand même!).
Gonzales appartient à une troisiéme espèce, plus sauvage et avant tout avide de mutations. 4 albums lui ont suffi pour construire un personnage exubérant, provocateur, amateur de comédies musicales parodiques et de hip-hop déjanté.
Aprés Z, remix des meilleurs morceaux de ses trois premiers albums, Gonzales s'est évadé de sa "suite présidentielle" et a annoncé sur scène sa retraite artistique. C'est donc un autre Gonzales qui revient, loin des outrances passées, pour livrer un piano solo intimiste. Producteur / protecteur des plus grandes (Feist, Birkin, ....), il se dépouille ici des ornements de pacotille qui dissimulaient ses émotions.
Gonzales livre 16 piéces parfois sombres, souvent émouvantes, quelquefois enjouées. On pense à Erik Satie et au cinéma muet noir et blanc. On s'ennuie un peu mais on aime plus que jamais le mutant Gonzo.

Pierre

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