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L'histoire de cette bande originale tient de beaucoup de hasards, de chances et de moments volés, ceux-là même qui donnent un sens profond à notre courte existence. Cette musique est sans contestation la parfaite illustration du film. Il faut dire que Brian Reitzell (superviseur complet) est un intime de Sofia Coppola. Brian fut entre autres batteur pour plusieurs tournées de Air, eux-mêmes très proches de Sébastien Tellier, Phoenix et on en passe... ce qui explique la somptueuse galerie qui s'offre à nous, entre les halogènes fluos et l'humeur plombée et "jetlagée' de Tokyo.

Tout comme Bill Murray rencontre par hasard Scarlett Johansson, Reitzell, après avoir compilé 3 CD remplis de titres adaptés à l'univers de Lost In Translation, a repensé à un de ses concerts, où il avait eu la coïncidence extrême de rencontrer Kevin Shields (le même soir guitariste pour Primal Scream)... 6 mois plus tard, Reitzell le rappelle et lui propose - bien que conscient que l'ancien My Bloody Valentine n'a pas publié un album en 13 ans ! - de participer activement à cette BO. Le résultat est là (4 titres de Shields) : une douce mélopée pour vos sens... Evidemment, cette sélection s'avère être un prolongement charnel du film, hypnotisant et troublant... Ca vous décolle de vos tracas quotidiens, et vous remet sur Terre quand vous arrivez à la dernière piste pour réécouter avec plaisir Bill Murray chanter en karaoké "More Than This' ! Une BO qui fera date, sans conteste, dans l'univers électro-nuageux de Coppola.

Dude

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