Note du chroniqueur : (légende)
1. Her Eyes
2. Little Cloud
3. So Fine
4. A Cloud For Two
5. One Day In The Heaven
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Après une trèèèès longue attente pleine de rebondissements pour votre cher chroniqueur : Match retour avec elektobin. Cette chronique ne sera, mon cher lectorat, que des plus étonnantes en de nombreux points. Déjà parce que j'avais fanfaronné dans ma dernière chronique ( http://bit.ly/2rg4YzB pour présenter Elektrobin ) sur l'idée de la transformation chez Elektrobin. Comme le bon vin, il est de bon ton de laisser les choses devenir parfois quelques peu surannées. Disons le tout de go : avec A Cloud for Two, son deuxième EP Officiel, Elektrobin s'arroge ( ou s'invente, d'ailleurs ?) La capacité de prendre une maturité artistique mathusalemienne en six mois, en deux EP de début de carrière, tout en respectant au sens de votre ami chroniqueur, la véritable marque de l'artiste : Créer son identité propre, afin qu'on puisse se la remémorer, mais la transformer non paradoxalement en quelque chose qui change. Tout ça en 4 titres ! Mais trêve d'interprétations pseudo Freudiennes sur canapé pseudo Ikea, lançons nous dans le vif du sujet. " A cloud for Two " C'est déjà assez évocateur comme titre, et plutôt joli quand on y pense. Ca fait penser au ( succulent ) " There's a Bed in my Head " de Mounika. On croyait pas si bien dire, comme nous le verrons ulterieurement. " Little Cloud " Commence par une intro de piano savoureuse et bicéphale, parce qu'inspirée d'un motif de jazz, mais lardée de coupures sonores, de "stop" , qui crée ainsi un motif de track, qui va se juxtaposer sur les autres éléments du 1er combat sonore de cet EP. Une guitare sensuelle et blues, dans son plus simple appareil qu'on aurait tendance parfois à oublier quelque peu, un rythme entre le hiphop et le choc simple de ce qui semble être une canette , des motifs de piano en plus. La flûte, décidément très Hugo Kantienne dans l'esprit ( des influences en commun peut être ? ) , rasséréne autant par son motif musical en lui même que dans sa simplicité. Tout est agencé correctement, et donne la même sensation rageante que de regarder des gens terminer un rubik's cube en dix secondes, simplement, alors que nous même nous ne savons pas réaliser une telle chose et nous nous étranglons tous et toutes dans notre nullité manuelle. Un vrai geek de la prod ce Elektrobin. "A cloud for two" le titre éponyme. C'était donc ça, évidement, il fallait qu'il vous balance le truc d'emblée. Comme son dernier track, mais en plus frontal. D'un amateur éclairé de Bonobo, Elektrobin est devenu un chantre de l'Abstract Hiphop, rappelant Mounika dans l'atmosphère enfantine et complétement onirique . ça détend, ça fait rêver, et ça a le culot d'être beau, sans jamais même être mélancolique. La prod est d'une grande qualité : la douceur des instruments orientaux accouplée aux basses ravageuses ,qui restent un élément central chez lui, les "instruments home-made " enregistrés à des endroits éparses du morceau ne permettent que de souligner le geste. Subrepticement, l'acte en lui même est léché. La poésie de cette track est évidente, le patchwork est inventif, reposant, et toujours onirique. Une belle prod. Mais ou est-ce qu'il va chercher ce genre d'idées ? "So Fine" sonne comme un morceau à la gloire d'un moment chill mais élégant, tout de jazz vêtu, dans lequel viendrait se fourrer un violon par moment. " Birds flying high" , mais avec une touche de robustesse dans le rythme et de saveur dans le piano. A la Française quoi. Ce morceau est épique pour poser un décor : chez soi, dans le métro, chez des amis, pour séduire, pour n'importe quel moment qui requiert une belle dose de chill. Pas une grande. Une belle, quelque chose de classieux ou de sympa , pour poser une structure. C'est devenu un des morceaux que je préfère conseiller maintenant , énorme coup de coeur pour celui ci ! "One day In heaven" L'introduction de ce morceau, dans ses 15 premières secondes, relèvent de l'insupportable pour votre ami chroniqueur. "Her eyes" Révèle une fois de plus la capacité qu'a Elektrobin de faire sonner autant musicalement que "masteringuement parlant" ( bon, il est tard soyons indulgent) les instruments qu'il enregistre : la guitare, la flute, autant de propreté qui nous pousse à imaginer les musiciens directement dans la pièce. C'est bien joué, et ça détend bien. Le rythme triphop par nature se différencie de ses précédents travaux : En effet, Elektrobin avait somme toute trempé dans le triphop depuis le début sans jamais vraiment se mouiller, toujours en recherchant une esthétique quelque peu "root" dans le hiphop, mais la décision de sauter à pieds joints dans le downtempo n'est qu'une façon élégante de donner une nouvelle saveur à ses breaks. Voilà un EP qui va ravir le musicien, le mec qui fait la prod, l'ingé son, le mec qui écrit les paroles, le rappeur. Un petit paquet de monde, dont votre serviteur chroniqueur. La note de 4.5/5 se mérite d'elle même, et achève au moins la métamorphose d'Elektrobin, petit bidouilleur amateur de hiphop, en artiste léché ayant lâché de bien belles pépites avec style et simplicité. Bel EP, pas forcément éclairant pour la suite ( qui sait, il nous pondera peut être de la drum'n'bass ou du crossbreed saignant un de ces 4 ), mais apaisant, chill, et dans la bell tradtion trip-hop francaise. Un beau témoin, une belle évolution
Nicolas Tesla Jondax
A Cloud For two by ElektroBin
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