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Amateurs de boom-bap instrumental, collectionneurs de microsillons, chercheurs en pochettes qui claquent, vous allez être comblés. Grandhuit s'allie avec Atamone pour combattre la diminution des ventes physiques de musiques. Ils nous livrent un bel objet mais pas que. Les deux larrons ont en plus demandé à Jober, déjà responsable de la pochette du premier LP de Goomar, d'illustrer leur méfait.

En résulte 10 titres ultra efficaces, avec ce qu'il faut de samples d'instruments classiques et ce qu'il faut de touches électronisantes, sans trop en faire, on est dans le saupoudrage, le subtil, le délicat. D'ailleurs, tout au long de ce Venture plane une odeur douce-amère, une sorte de mélancolie nourrie par ces samples de piano notamment. Un titre comme Hybrid Theory en est l'illustration parfaite. Un sample de piano, une rythmique efficace et des nappes électros qui s'ajoutent après 45 secondes. Un équilibre parfait de l'ensemble.

Quelque chose dans ce Venture qui vous fait penser à ces longues soirées d'hiver, où vous vous remémorez le printemps en fleurs et ces moments bucoliques. Mais attention ! Aucune tristesse là-dedans, nous ne sommes pas dans un disque languissant, plaintif, absolument pas. Plutôt dans un moment de réminiscences heureuses. Ainsi, des titres comme le très efficace Rain Maker ou Shadows et son pendant sur l'autre face de l'album Invasion sont de parfaites réussites de l'expérimentation explorée tout au long du LP.

Un excellent disque, parfaitement produit, qui vous comblera auditivement et visuellement, sans aucun doute là-dessus ! Foncez, foncez pour découvrir cette belle entreprise (venture, entreprise, vous l'avez ?!)

Valer

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