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Dire de Tristan de Liège qu'il est un compositeur prolixe est un doux euphémisme. Depuis fin 2014, il a sorti 6 oeuvres bercées entre instruments acoustiques et rythmiques digitales, dans la pure lignée de Cinematic Orchestra. Et ceci, ce n'est qu'en nom propre. Si on ajoute à cela les projets qu'il a sorti sous le nom de Stratus, ou encore ceux sous le nom de Tethys et de Lost At Sea, on cerne mieux l'hyperactivité du monsieur.

Signé sur le même label que Nym ou encore Tor, l'approche de Tristan de Liège diffère cependant, par cette volonté de jouer l'ensemble (ou presque) de la partition de chaque morceau. Everything we are ne déroge pas à cette règle. Si l'album était initialement sorti en 2015, il bénéficie d'une réédition bienvenue pour ceux et celles qui seraient passés à côté de cette oeuvre de 12 titres.

Tout y est dans ces cinquante minutes orchestrées de main de maître. Emotions en pagaille, soutenues par une pléiade d'instruments à vents et à corde. Reconnexion avec la nature, certainement due et par le choix des instruments, justement, issus de cette Mère Nature par les matériaux qui les composent, mais également par la direction artistique des morceaux. Pérégrinations cognitives, aidées par ces quelques petites touches dispersées de ci de là (le sample vocal sur Si Vivant, Everything we are ou plus subtilement sur Upwelling, l'utilisation du kalimba sur Parting Clouds ou encore toutes les apparitions de la flûte traversière, oui, toutes, sans exception). On est happé dès les premières notes de cette magnifique Intro, qui n'est pas sans rappeler Every day de Cinematic Orchestra justement.

Plus mélodique que l'album II de Tethys, plus long format que l'EP In transition et donc permettant une immersion plus profonde, ce Everything we are est parfaitement dosé. Ainsi, l'expérimentation est ici moins poussée que sur certains albums auxquels prend part Tristan de Liège. Ce qui permet de ne pas laisser l'auditeur peu habitué à l'univers de l'auteur sur le carreau. C'était une belle réussite en 2015, cet album reste en 2017, mais également pour les quelques années à venir, toujours autant une belle réussite. Et l'avant-goût de la suite de la carrière de l'auteur, aperçu dans In Transition, augure encore plein de belles choses pour le futur.

Valer

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