Alaskam - Eveil - Trip-Hop.net

Alaskam : Eveil - 23 Nov. 2017 - Auto-production

Note du chroniqueur :
une étoile une demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. Exutoire 03:47

2. Derive 05:16

3. Eveil 03:27

4. Attraction 02:51

5. Decloisonnement 04:09

6. Deconstruction 06:27

7. Entrebaillements 03:42

8. Deconnexion 05:48

9. No reset 04:35

Notes de la rédaction :

Valer :

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L'avis de la rédaction :

La délicatesse des cordes grattées pour l'entrée en matière (belle boucle au passage, que l'on retrouve tout le long de ce premier titre), une rythmique tortueuse et torturée pour donner de la consistance, un répit et puis les synthés qui débarquent. Ainsi commence l'Eveil d'Alaskam, producteur nantais assez inspiré en cette année 2017, puisque cet album fait suite au déjà très bon Impact livré en mars dernier.

Comparé à son précédent LP justement, Alaskam nous livre ici un univers assez différent tout en reconnaissant bien sa patte, aidé par cela sur un travail de ciselage des rythmiques et de distorsion des sons qui était moins présent sur Impact, à l'exception de quelques titres comme Astral ou Introversion. L'univers onirique, très aérien, est toujours présent, mais on gagne en énergie. Comme si Impact décrivait l'instant avant le réveil, où l'on a une lointaine conscience du monde qui nous entoure mais où Morphée règne encore et Eveil s'attachait lui à rendre compte de ce moment où on venait de se réveiller, mais où on était encore l'esprit embrumé.

Les influences sont nombreuses, mais on pense directement à Saycet, pour cette même volonté de triturer les rythmiques, de ne leur laisser aucun répit. Mais s'arrêter aux influences pour parler d'Eveil serait dommage, premièrement, et faire injure au travail du beatmaker nantais, tout simplement. Car tout au long de l'album, on oscille entre notes de synthés planantes, guitares mélancoliques et rythmiques syncopées. L'alchimie de ces ingrédients fournit d'excellents morceaux comme Exutoire, Eveil ou encore Déconnexion. Le tout est parfaitement dosé pour pouvoir être écouté chez soi, tranquillement, dans vos écouteurs lors de pérégrinations nocturnes ou en live (et là on pense au plus pêchu No reset immédiatement).

Et que dire de Déconstruction, son crescendo, ses nappes de synthés pour le coup grandiloquentes et son decrescendo final. Rien. Enfin si, plutôt une onomatopée. Miam !

Pour résumé, peu de fausses notes, beaucoup de belles idées, en somme, pas mal de plaisir partagé. Et en plus c'est validé par Madame, alors bon... Ah si, une dernière chose, écoutez également Impact, ça mérite tout autant votre oreille bienveillante.