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Gorillaz : Humanz - 28 Avril 2017 - Parlophone

Humanz
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Note du chroniqueur :
une étoileune étoileune étoile (légende)

Tracklist :

1. Intro: I Switched My Robot Off

2. Ascension (featuring Vince Staples)

3. Strobelite (featuring Peven Everett)

4. Saturnz Barz (featuring Popcaan)

5. Momentz (featuring De La Soul)

6. Interlude: The Non-Conformist Oath

7. Submission (featuring Danny Brown & Kelela)

8. Charger (featuring Grace Jones)

9. Interlude: Elevator Going Up

10. Andromeda (featuring D.R.A.M.)

11. Busted and Blue

12. Interlude: Talk Radio

13. Carnival (featuring Anthony Hamilton)

14. Let Me Out (featuring Mavis Staples & Pusha T)

15. Interlude: Penthouse

16. Sex Murder Party (featuring Jamie Principle & Zebra Katz)

17. She's My Collar (featuring Kali Uchis)

18. Interlude: The Elephant

19. Hallelujah Money (featuring Benjamin Clementine)

20. We Got the Power (featuring Jehnny Beth)

Notes de la rédaction :
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L'avis de la rédaction :

Détracteurs de Gorillaz qui s'en sont donnés à coeur joie lors de la sortie de Plastic Beach, soyez satisfaits. Vous aurez de quoi moudre votre grain. Sept années que l'on attendait ce nouvel album, forcément, on risquait d'être un peu déçu. Et bien je vous le donne dans le mille, on est un peu déçu. Pour différentes raisons, certes, qui sont toutes valables et que l'on va tâcher de lister ici-même. Humanz n'est pas un mauvais album en soit, il subsiste quelques pépites. Mais elles sont trop noyées au milieu de titres plus insipides pour que cela vaille réellement le coup.

Si l'entité Gorillaz a toujours été, pour Albarn, un moyen de rendre hommage à la musique qu'il aime, aux grands noms de son panthéon, cela a toujours été fait de manière intelligente, avec la voix du leader de Blur comme fil conducteur. Alors oui, Damon Albarn a souhaité, avec cet album, faire un disque collégial, qui démontre que l'être humain n'est jamais plus fort que lorsqu'il est ensemble, réuni.

Malheureusement, l'absence de sa voix sur une majorité des morceaux (et par absence, on entend de manière significative) de ce Humanz rend le disque plus proche d'une compilation que d'une oeuvre réfléchie et indivisible. C'est le premier point négatif du disque. Et ce n'est pas une coïncidence si les meilleurs titres de l'album (à quelques exceptions prêtes, Ascension notamment) sont ceux où l'on retrouve une architecture de morceau plus proche de ce qu'on connaît de Gorillaz : Andromeda, Busted and Blue, Let me out ou encore She's my collar et We got the power. Et les bons morceaux sont pourtant nombreux, le problème c'est qu'ils sont entrecoupés soient de morceaux moins bons, soient d'interludes qui empêchent de se plonger pleinement dans l'album. On pourrait disserter un petit moment sur ce point, tant il semble évident que c'était une ligne artistique souhaitée, mais qu'elle tape à côté. Peut-être a-t-il voulu coller à la mode qui sévit en ce moment, de consommer la musique sous forme de singles plutôt que sous forme de disque complet.

Autre point négatif de l'album, c'est le caractère non pas daté, mais très à la mode de certains morceaux. Gorillaz a toujours sonné actuel, légèrement en avance, peut-être, avec d'autres sons qui sortaient à la même époque. Cependant, même après plusieurs années, les productions Gorillaz gardait ce côté actuel. Or comme disait Rocé, dans son excellent album Gunz'n Rocé, pour rester actuel, il faut ne pas être à la mode. Que dire, alors, de titres comme Submission ? Alors même que Danny Brown livre un excellent couplet sur le morceau ? Ou Saturn Barz, qui n'est pas un mauvais morceau en soit, mais dont l'autotune peut laisser dubitatif.

Trop de titres sont dispensables, avec tout le respect que j'ai pour Grace Jones et Benjamin Clementine, leurs Charger et Hallelujah Money respectifs sont des points faibles de l'album. Même la contribution de De La Soul qui n'est pas mauvaise en soit, souffre de la comparaison avec leurs anciennes prestations pour le collectif.

Si l'album est loin d'être mauvais, malheureusement, il souffre d'un côté disparate trop important et de quelques points faibles pour réellement convaincre et qu'on y revienne fréquemment (pour preuve, j'ai commencé cette chronique à la sortie du disque, et j'ai eu du mal à y revenir souvent, malgré le fait que j'apprécie énormément l'ensemble du travail produit par Albarn).

Dommage.

Valer

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