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Si Kakurenbo signifie "cache-cache" en japonais, le premier EP de Konixion, lui, ne va malheureusement pas pouvoir se cacher longtemps. Membre de l'écurie The French Touch Connection, et on ne répètera jamais assez à quel point nous aimons ce qu'ils font, tous, sans exception, le beatmaker d'Angers a pris son temps et se présente aujourd'hui face à nous, sûr de ses forces.

Après ses beats et ses textes pour le groupe Nouvel R (j'avais été scotché en 2008 par "Ni un salaud, ni un saint" de l'album Hybride). Après plusieurs remixes remarqués, car remarquables (écoutez donc le remix de Danny Brown ou celui de Phryme). Après plusieurs titres qui laissaient entrevoir une touche, une patte, une recherche constante du sample juste et efficace ("Gracias a la vida, et son sample de la grande Omara Portuondo, par exemple). Après toutes ses pérégrinations, il nous livre donc Kakurenbo, à la direction artistique éloquente et réussie.

Cinq titres qui nous emmènent pour un voyage japonisant, entre visuel, donc, samples vocaux, et utilisation d'instrumentaux en rapport. Les bonnes trouvailles sont nombreuses (le petit cuivre jazzy dans "Voice in my head", l'instrumentale saccadée dans "Akashita", dont le rendu live promet, l'invitation du Dr Cello sur "Cut off my Eyelids"), les productions sont léchées, la maîtrise de l'ensemble affirmée.

Globalement, l'album monte en crescendo, ce qui est une très bonne chose, puisqu'au bout de cette vingtaine de minutes passé en compagnie de Konixion, et avec le final incarné par "Cut Off my Eyelids" (vous l'aurez compris, le meilleur morceau de l'EP selon moi) et son supplément d'âme apporté par le Dr Cello, on en ressort charmé et comblé auditivement.

Bon voyage !

Valer

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