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Le memento mori est un mouvement artistique divers et varié oeuvrant dans l'unique but de rappeler la mortalité de l'homme, son aspect éphémère. Né dans la Rome Antique, il signifie "Rappelle-toi que tu vas mourir" et il précède le plus souvent une autre expression latine, plus connue celle-ci : Carpe Diem.

A partir de là, on évoque le Memento Mori dans le Moyen-Âge catholique ou au Mexique avec la traditionnelle Fête des Morts. Ces derniers temps, c'est au Japon que le memento mori trouve son écho, puisqu'il fait partie d'un bon nombre de mangas, qui s'approprie la devise, de Ghost in the Shell à Gundam 0.

Si je vous parle de Japon, ce n'est pas sans raison. En effet, le nouvel EP de Yaul pourrait être tout droit sorti d'un manga de Miyazaki, le maître en la matière. Au programme de cette oeuvre, onirisme, samples vocaux à gogo et une utilisation magnifique des instruments divers et variés. Combien de fois, lors de l'écoute, je me suis fais la réflexion de la beauté de l'architecture de chaque morceau ?

Tout commence merveilleusement bien, avec l'intro d'If(you>us), la trouvaille bien sentie de l'accélération de la rythmique qui débouche sur une partie plus épurée à 1 minute 30 et la conclusion, savamment dosée, pleine d'émotions sans toutefois versée dans le pathos.

On continue par /mind_output, qu'on avait déjà eu le plaisir d'écouter, construit sur l'excellent sample vocal du jeune Mickael Jackson, trituré dans tous les sens.

On retrouve du Saycet dans l'intro du morceau suivant Haine, Rage et Remords, ce qui n'est pas pour déplaire le gros fan de l'album One Day at Home que je suis.

Arrive pour moi le meilleur morceau de l'album, Snooze, son inspiration qu'on imagine de The Last Walz, du film Old Boy et son sample du film Diner "It's just music. It's not that a big deal ? It is. Don't you understand. This is important to me". C'est d'ailleurs (attention, interprétation peut-être foireuse, que seule Yaul pourra confirmer) dans la suite de ce dialogue de film que l'on peut éventuellement saisir l'amour que porte à la musique le jeune producteur. "Everyone of my records means something. The label, the producer, the year it was made. Who was copying whose styles, who was expanding on that. Don't you understand ? When i listen to my records, they take me back to certain points in my life, ok ?"

On clôture ce très bel Ep par Talisman et son sample vocal que je veux imaginer qu'il soit en papou, pour le clin d'oeil au nom de l'artiste. La suite logique à cette écoute est forcément Mafura, morceau sortie peu de temps avant l'EP.

Puis, on se repasse l'EP, encore une fois. Car quand on aime, on ne compte pas !

Valer

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