Al Tarba - La nuit se lève

Al Tarba : La nuit se lève - 03 Mars 2017 - I.O.T Records

Note du chroniqueur :
une étoile une demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. Welcome to fear city

2. Ripped eye

3. Interlude I

4. Now more fighting

5. Starships loopers (ft. DJ Nixon)

6. Interlude II

7. Infected streets

8. She's endorphin (ft. Bonnie Li)

9. Interlude III

10. Turn me on

11. Guillotine (ft. Little Vic)

12. Dans le vide

13. Malevolent park

14. On the prowl (ft. Stevie Rayban)

15. Interlude IV

16. La nuit se lève (ft. Virus)

Notes de la rédaction :

DarkTherapy :

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L'avis de la rédaction :

Deux ans que notre génie de l'abstract hip-hop travaille minutieusement sur cet album et ce n'est pas pour nous déplaire ! Al'Tarba, ayant opté pour le label IOT Records, a découpé avec passion des tas de samples et nous présente aujourd'hui et fièrement La nuit se lève, mélange d'abstract hip-hop et d'électro influencé par la dubstep, la trap et bien d'autres encore.
La pochette annonce directement la couleur : Un album fou et inquiétant... Veuillez choisir vos meilleures chaussures pour arpenter votre ville sous le scintillement de la Lune.

Dès la première musique le décor est posé; Fear City, une ville sombre et inquiétante dans laquelle toutes les menaces planent et où le répit n'existe pas. S'enchaînent donc les titres tour à tour et on ne peut que remarquer le travail fou d'Al'Tarba qui soigne à merveille ses morceaux au moindre détail pour nous donner la chair de poule lors de cette balade nocturne d'une violente intensité.
Ses beats lourds et angoissants prennent le contrôle et les interludes tracent le fil conducteur de l'album, l'histoire d'un homme déambulant dans les rues sales et lugubres pour trouver sa "dose" mais l'aventure s'annonce difficile car tout semble empoisonné par la saleté, l'irrespect et la criminalité...Se perdant dans les ruelles étroites et oppressantes, il nous montre alors toute la noirceur urbaine, tout le côté démoniaque et taré de la nuit grâce à un humour gras.

A cela viennent participer DJ. Nixon dont les scratchs nous hypnotisent sur Starships Loopers, ainsi que Little Vic et Stevie Rayban rappants sur les productions d'Al'Tarba et ce pour notre plus grand plaisir !
Même si l'album peut paraître angoissant au premier abord, il n'en est rien. En effet, des morceaux plus calmes sont là pour nous affirmer que la plénitude existe aussi dans la nuit et que la ville n'est pas qu'étouffante. La présence notamment de Bonnie Li avec sa voix envoûtante sur She's Endorphin casse ce mythe crade et violent qu'est le monde en l'absence du soleil. L'album se fini par le titre La nuit se lève avec Vîrus, un grand talent de la scène du rap qui grâce à sa plume noire et ponctuée de jeux de mots, conclut l'album dans les règles de l'art.

Al'Tarba nous prouve une fois de plus qu'il maîtrise son sampler avec un talent inégalable. Ses compositions toutes plus léchées les unes que les autres font de La nuit se lève un album de haut rang, album qui pourrait même être la bande sonore d'une comédie trash et obscure dans un paysage urbain déglingué et malade...