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Bobby Womack : The bravest man in the universe - 08 Juin 2012 - XL Recordings

The bravest man in the universe
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Note du chroniqueur :
une étoileune étoileune étoileune étoile (légende)

Tracklist :

1. The bravest man in the universe

2. Please Forgive my heart

3. Deep River

4. Dayglo Reflection ft Lana Del Rey

5. Whatever happened to the times

6. Stupid (Introlude) ft Gil-Scott Heron

7. Stupid

8. If there wasn't something here

9. Love is gonna lift you up

10. Nothin' can save ya (ft Fatoumata Diawara)

11. Jubilee (don't let nobody turn you around)

Notes de la rédaction :
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L'avis de la rédaction :

Une légende ne meurt jamais.

Certes, cet adage très souvent usité est une vérité pragmatique. Tant qu'il y a des êtres humains pour les faire vivre, les légendes perdurent. C'est ainsi que l'on sait tous qu'Icare s'est brûlé les ailes en volant trop près du soleil ou qu'Ulysse, après s'être égaré, revint chez lui, reconquérir le coeur de son amour qui ne l'avait jamais oublié. Mais ces légendes perdurent d'autant plus qu'elles portent en elles un caractère universel, élément essentiel pour traverser les temps. Il y a, dans toute légende, une métaphore de la vie, de nos vies, qui permet alors à tout un chacun de s'y reconnaître, de prendre l'histoire comme sienne.

Bobby Womack est une légende.

Reconnu très tôt pour ses talents, que ce soit au sein des Womack Brothers (ou Valentino's) ou comme guitariste, il s'est forgé une réputation de monstre sacré de la soul. Son " Accross the 110th street " résonne encore aujourd'hui avec une ferveur rare, une modernité folle ! Son timbre de voix légèrement éraillé, ses intonations si particulières ont permis de marquer de son empreinte l'histoire de cette musique. Mais comme Icare, il s'est ensuite brûlé les ailes. De belle manière même. Celle que ne renierait pas la mythologie grecque. Addiction à la cocaïne, drames familiaux, le sort s'acharne sur l'homme, qui renonce petit à petit à sa destinée, au point de plonger dans l'oubli.

C'est là qu'intervint Damon Albarn qui, tel Hermès pour Ulysse, va aider Womack à reconquérir le coeur de sa belle, la musique soul. D'abord en lui donnant le micro, sur deux morceaux de l'excellentissime Plastic Beach de Gorillaz, puis avec l'aide de Richard Russel, boss de XL Recordings, en enregistrant The Bravest Man in The Universe. Ce dernier avait déjà participé au dernier album d'une autre légende soul éteinte aujourd'hui, Gil-Scott Heron.

Ne tournons pas autour du pot trop longtemps, The Bravest Man In The Universe est un excellent album ! Albarn et Russell ont su exploiter la voix de Womack à merveille pour l'inclure dans des morceaux à la fibre trip-hop identifiable aisément. Ce n'est donc pas un album hommage à une vieille gloire du passé, non. C'est la suite logique de la légende commencée dans les années 50. Le temps a passé, le talent lui est resté. Quand Platon disait que la voix était le reflet de l'âme, il ne se trompait pas. Celle de Womack s'est magnifiée au travers des épreuves et Albarn, en touche-à-tout de génie, fourni ce qu'il faut pour que Bobby Womack puisse s'exprimer.

De ce fait, dès les premières notes du morceau éponyme à l'album, l'auditeur est transi par la puissance de la voix, le lecteur subjugué par la pertinence des mots. " Please Forgive My Heart ", " Deep River ", " Stupid " sont des vraies réussites, de grands morceaux de soul. Les featurings, au nombre de deux, sont très bien choisis en plus d'apporter une dualité très intéressante (Lana Del Rey pour " Dayglo Reflection " et Fatoumata Diawara pour " Nothin' Can Save Ya ").

On n'est pas loin du sans-faute, si l'on excepte " Love is Gonna Lift You Up ", qui, même s'il n'est pas un mauvais morceau en soit, de par son tempo et son atmosphère, fait tâche parmi l'ensemble très cohérent que propose l'album.

Bobby Womack n'est plus.

La légende s'en est allée, rongée par ses années d'excès. Mais dans son dernier souffle, il a pu finir son histoire, apportée la dernière pierre qui permettra à l'édifice de traverser les temps. Si la soul pleure un de ces enfants chéris, c'est pour les morceaux de bravoure qu'il a laissés, autant d'instants qui perdureront à travers les âges. Autant d'histoires qui permettront de s'identifier à elle. Autant d'émotions qu'il nous aura permis de vivre.

Si vous n'aviez pas encore écouté cet album, jetez-vous dessus sans attente.

Valer

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