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Comme beaucoup de gen(te)s, je me laisse réveiller par mon réveil radio. Les infos, la musique, du blabla... ça dépend. Cela dure parfois quelques secondes " Oh mon dieu, quelle horreur ! " à 20/30 minutes en mode " Mmm... qu'est-ce qu'on est bien quand même... "
Bref, c'est dans ce contexte matinal sans intérêt que je me suis fait réveiller, il y a 2 semaines, par un titre qui aura eu le mérite de me faire dresser les deux oreilles : une électro-pop avec une tonalité dubstep énergisante qui aurait pu figurer au générique d'un James Bond et qui m'aura donné la patate toute la matinée. Enthousiaste, le premier geste qui aura suivi : allumer mon PC, trouver la playlist de la radio en question et toper les artistes en question, histoire de pousser un peu plus loin. Après avoir galéré un peu, je tombe sur Jabberwocky et leur premier album Lunar Lane. Inconnu au bataillon. Premier sentiment : double méfiance. Il est question d'électro-pop (pas forcément ma tasse de thé même si j'ai mes petits pêchés)... française (ouille ! le franglais qui se prend au sérieux, ça donne souvent des cauchemars).
Je file quand même sur une zone de streaming histoire de vérifier l'intérêt potentiel du groupe sans trop d'espoir. Et là, je tombe sur Fog. Je regarde. Je suis happé. Une esthétique rétro très seventies qui me fait beaucoup penser au Congrès (2008 - Ari Folman), petit monument d'animation qui m'avait scotché en son temps tant sur le fond que sur la forme. Là, je pense très fort : Waw... avant de me pencher quelques jours plus tard sur l'album en lui-même : Lunar Lane.
L'album est donc bien estampillé "électro-pop ". Des morceaux (quand même trop) courts et faciles à écouter, calibrés pour passer à la radio et sur les chaînes musicales. Mais l'album est aussi très bien construit et ne succombe pas aux facilités du genre. L'album est amené par une introduction électrique clavier/voix qui n'est pas sans rappeler la tonalité d'un certain Rubin Steiner (période Discipline in anarchy) sans la durée. S'en suivent le désenchanté mais puissant Fog et le propre Alastor avant de reprendre son souffle le temps d'une petite interlude, elle aussi très réussie. Pour une entrée dans le monde de l'électro-pop, c'est très bien fichu. L'efficacité des titres suivant ne démentira pas cette première impression et on pensera même beaucoup à Lykke Li. Excellents Holding up et Pola (que les connaisseur(euse)s avaient pu découvrir il y a 2 ans sur un ep) et même cette fameuse Ignition qui ne manquera pas d'enflammer le public lors des concerts.
Au final, si tout l'album n'est pas au même niveau, Lunar Lane est un véritable coup de coeur peut-être trop calibré, mais diablement efficace. Echo plein de fraîcheur à ce qui se fait de mieux actuellement dans le genre, il possède sa propre identité visuelle grâce au coup de génie visuel de Ugo Bienvenu et Kevin Manach pour le clip de Fog. Il ne serait d'ailleurs pas surprenant de retrouver certains titres au générique de longs-métrages dans l'avenir. A suivre de près !

Erwan

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