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En rentrant chez moi la semaine dernière, j'ai été surpris de trouver dans ma boîte aux lettres une enveloppe adressée à trip-hop.net avec, dedans, un 4 titres : Samifati - Chaï. Enveloppe non timbrée suggérant que quelqu'un(e) ait pris la peine de la déposer en personne...
Un voisin ? Quelqu'un de passage ? eh bien, je ne sais pas qui a déposé le tout au pied de ma tour. Mais, l'idée d'avoir un voisin " compositeur ", m'aura bien amusé.
Un peu inquiet quand même à l'idée de tomber sur une énième production rock-électro-rap passe-partout ou insipide, j'ai immédiatement été rassuré en insérant la galette dans mon PC.
Un esprit familier certes, mais prenant et entraînant dès les premières notes. Basses lourdes et saccades électriques, voix orientale comme ligne de rythme, tonalités extrême-orientales...
On a clairement l'impression d'entendre du C2C sur Jasmin, de l'excellent Fakear sur Gunpower... Du très bon déjà-entendu, mais pas seulement. C'est même là que ça devient intéressant, la marque de fabrique de Samifati, c'est le violon. Une signature mélodique et énergique qui donne du cachet à l'ensemble. Certains penseront sans doute au Chapelier fou, mais je le trouve plus proche de Pierre-Jean Chabot (le violon épique d'Orange Blossom)...
Et ça fait bien-bien plaisir tout ça !
Le tout, quand même beaucoup trop court, fonctionne donc très bien. Mais il s'agit bien d'un ep et non pas d'un album. Album qu'on attendra avec autant d'impatience que de prudence... espérons que, comme certaines pointures de l'abstract hip-hop, Samifati ne s'arrête pas à quelques tubes et une majorité de compositions passe-partout ou insipides évoquées plus haut.
Le projet musical incluant un engagement visuel semble néanmoins prendre une bonne direction. Le parti pris esthétique de son clip (Manuel Leroux, Axel Vanlerberghe) tourné en live dans un réservoir d'eau à 20 m sous terre à Lorient (à quand un concert ?), laisse présager de leurs ambitions artistiques.
A suivre de près...

Erwan

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