Al Tarba - Let the ghosts sing

Al Tarba : Let the ghosts sing - 13 Oct. 2014 - Jarring effects

Note du chroniqueur :
une étoile une demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. Laisse-moi entrer

2. Siberian vengeance (ft. Paloma Pradal)

3. Still insomniac

4. Felix the brat

5. Just like ants

6. Gangsters & rude girls (ft. Danitsa, Bonnie Li, Jessica Fitoussi & Dj Nix'on)

7. Good morning rain

8. Let the ghosts scream

9. Torcher

10. Dusty signal

11. Stop crying

12. My vicious side (ft. Bekay & Dj Nix'on)

13. Land builders

14. Take me back

Notes de la rédaction :

IpzolaniMot :

Acheter le disque :

Si vous faites vos achats en passant par notre site (les liens ci-dessus), cela nous permet de toucher une commission qui finance la maintenance et l'évolution du site. Merci pour votre soutien. :-)

L'avis de la rédaction :

Lorsqu'Al'Tarba avait sorti en 2011 Lullabies for insomniacs, une compilation de ses précédentes créations, son autoproduction avait réussi à retenir l'attention et à sortir du lot au vaste pays des sorties abstract hip-hop. Al'tarba avait déjà le sens du titre et ses compos le sens du rythme même s'il lui manquait encore - alors - un petit quelque chose pour atteindre de plus hautes cimes.
Nous ne sommes donc pas étonné(e)s de le voir débarquer en 2014 chez Jarring effects après une escale Acid & vicious chez Crazy mother fuckers record. Une reconnaissance en soi pour les amateurs de nouvelles musiques et de "nouveaux" talents. Et chez Jarring, ils ont l'oreille : Let the ghosts sing n'est pas seulement sympa mais bon, même très bon. On appréciera tout particulièrement la pertinence de sa construction fantomatique qui nous porte vers un triple combo - My vicous side (ft. Bekay & Dj Nix'on), Land builders et Take me back - de très haute tenue. Les ombres petit à petit prennent corps pour un final somptueux.
DJ Muggs et Necro se sont déjà penchés sur son cas par le passé. Pas étonnant vu l'ampleur et la cohérence de son univers imprégné à la fois de la culture hip-hop de ces 20 dernières années et des nouvelles tendances du moment. Du glitch 8 bits de Just like ants aux machines sur fond d'opéra de l'excellent de Still insomniac en passant par le funk de Gangsters & rude girls, les cuivres mariachis de Félix the brat, le son plus rock de Good morning rain ou les orientalismes disséminés un peu partout, tout ici paraît simplement " normal ". Et cette justesse-là pétrie de diversité(s) impressionne autant qu'elle enchante.
Avec Let the ghosts sing, Al'tarba ne se dissimule plus dans l'ombre des seigneurs de l'abstract et du hip-hop, ses fantômes viennent siéger tranquillement sur les cimes abstract hip-hop et ceux-ci pourraient bien hanter certains beatmakers pendant quelque temps.