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Otem Rellik alias Toby Hendricks est une sorte de petit génie prolifique qui compose avec deux, trois fois rien, enfermé dans sa chambre. Il lui aura fallu pas moins de trois ans pour mixer, mélanger, arranger son album avec une obsession presque maniaque. Le résultat est bluffant de vérité car à travers sa musique il explore les fondements de son existence. Comme un bon fruit qu'il aurait fait pousser chaque jour, on sent qu'il y a mit tout son coeur. Elephant Instruments aux sonorités downtempo, est empreint d'un trip-hop de qualité aux allures mélancoliques, voire nostalgiques. A noter qu'il s'agit ici de sa version instrumentale car le monsieur est avant tout un chanteur hip-hop, il a d'ailleurs remporté le prix du meilleur Hip Hop de l'association Fort Collins en 2009/2011 et a participé à de nombreux featuring et autre collaborations : Casiotone, Astronautalis, Sole and the Skyrider Band et Ceschi Ramos pour ne citer qu'eux.
L'album fonctionne comme une étrange ballade poétique avec pour thème les souvenirs oubliés et les fantômes qui rodent dans votre subconscient, savant mélange qu'Otem distille à merveille avec sa valise pleine de gadgets électroniques pour la plupart faits maison, un parcours plein d'éclat qu'Elephant révèle pour le plus grand plaisirs de nos oreilles. Une fois de plus, pas de titre à vous conseiller en particulier, tout se doit d'être écouter dans son ensemble (et dans l'ordre de préférence) pour que la magie opère.
Avec cet univers particulier, Otem Rellik nous prouve que vous ne pouvez pas marcher sur les tombes sans réveiller les fantômes et c'est lui qui le dit !

Kamikal Girl

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