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Pas loin de deux ans après le splendide Ghost Notes, le deuxième album de Hiatus, Parklands, laisse un goût amer dans la bouche. Les mélodies sont toujours aussi prenantes, la qualité toujours au rendez-vous. On quitte cependant l'approche cinématographique pour se tourner vers quelque chose de plus contemplatif et mélancolique.

Le tempo de l'album est, dans l'ensemble, plus calme que celui de Ghost Notes, plus minimaliste. Les collaborations avec la chanteuse Shura, chanteuse anglaise, donnent un ton de balade aux morceaux. Tout est toujours aussi propre, clair, mélodieux. Les cuivres sont peut-être moins présents qu'auparavant, les synthétiseurs souvent remplacés par un piano. On quitte discrètement la musique électronique pour se tourner davantage vers une musique aux accents plus traditionnels, plus orientaux aussi.

On oublie les samples de films. Toutefois, on n'oublie pas complétement ce qui a fait le succès de l'opus précédent dont les sonorités se retrouvent au gré des pistes (notamment celles sans collaboration: River, Iran Air, Returning, As Close To Me As You Are Now, Call Off Your Storm). On reste donc dans un paysage musical connu.

La perle de l'album est, presque sans aucun doute Parklands. Un piano nous guide vers l'inconnu, après quelques mesures, une batterie marque le temps et rend l'ensemble hypnotisant. Shura prête alors sa voix faisant basculer le tout dans un chant aux sonorités traditionnelles moyen-orientales, émouvantes. L'ambiance générale n'est pas sans rappeler Don't stop It's War d'Alpha, bien qu'il s'agisse de deux styles complètement différents.

Alors pourquoi ce petit quelque chose qui dérange ? L'arbitraire et le subjectif donne une préférence personnelle à Ghost Notes mais avouons qu'écouter l'un se termine toujours par écouter l'autre. A écouter sans fautes.

Alphy

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