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Mickael Crez, alias KesakoO, sort un nouvel E.P. Trois années de maturation dont il a su tirer le plus grand profit musical. Nous avions (tous !) été agréablement abasourdis lors de la sortie de P.L.U.M. , c'est donc avec enthousiasme que nous avons découvert cet E.P.

Sur la forme on remarque que sur six pistes, deux sont en featuring avec le groupe Screenatorium. KesakoO profite donc un peu de l'expérience d'un autre groupe de la scène indépendante dans ce nouveau projet. Dommage que cet " emprunt " sonore ne soit pas d'une durée supérieure à 30 minutes, car c'est un emprunt réussi.

L'arrivée dans ce nouveau paysage sonore est assez calme. C'est la seule piste sur laquelle KesakoO se retrouve seul et il faut avouer qu'il est (toujours) efficace. Quelques cloches, une clarinette, une guitare un peu hésitante, voire réfractaire, et un synthétiseur suffisent à laisser planer une ambiance chaleureuse sommes toute entrainante. Vient le morceau Cameo en featuring avec Screenatorium. L'ambiance reste calme, portée par une voix qui s'élève un mot à la fois. Le talent des deux artistes devient hypnotisant. Sirènes (Screenatorium) et saxophone (KesakoO) s'installent délicatement. Le nuage prend forme sous nos pieds. Le charme de Enchî est revenu. On ne peut pas s'en lasser. On en veut plus.
Ô joie, Discovery nous redonne cette possibilité bien que d'une manière plus enjouée. Pending également, sans Screenatorium cette fois-ci, mais avec toujours autant de réussite.
The interlude prend le relai. Le registre change pour se rapprocher de sonorités plus Degiheugiennes. Très propres, piano, synthé, batterie, viennent tempérer une accroche de morceau trompeuse. Peut-être un peu trop psychédélique.
Reste Endless Vacuum, but Beautyful qui répond à Opening to Merysland. A la manière d'un charmeur de serpent, nostalgique, on nous signifie que l'E.P. est fini.

Une production propre, claire et de qualité. Des influences se font sentir mais le joueur de cuivre et de percussion reste présent, n'efface ni ses idées, ni ses notes. Il joue avec précision. Il réussit à s'insinuer doucement dans nos oreilles et à y rester. Peut-être moins jazzy que son opus précédent, parfois oriental, parfois pur trip-hop, KesakoO peut rougir car sous une nuit étoilée, la foule l'aurait applaudit.

Alphy

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