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Après avoir découvert Jon Hopkins lors du visionnage de Monsters, et après avoir passé quelques semaines dessus, Insides m'avait laissé une très forte et très positive impression du monsieur. Compositions travaillées alliées tant à de la MPC qu'à du piano, quoi de plus mieux pour le week-end ? Juin nous a apporté le quatrième album de Hopkins, Immunity et...

... la première chose à reconnaître c'est que l'album a une empreinte clichée de techno/trance allemande (sans jugement de valeur sur cette dernière, cela va de soi).

L'album est composé quasi-intégralement de kicks de batterie à contretemps ou en syncope. Les pistes We Disappear, Open Eye Signal et Collider laissent assez peu de place aux mélodies pour préférer une ambiance discothèque. Ambiance qui n'est pas sans charme, si l'on s'y attend. Autrement, la tension artérielle augmente de manière imprévue. L'époque du dubstep a laissé quelques traces mais tant qu'on ne tombe pas dans le disco funk des années 1980, tout va bien !

Le gros plus de cet album sont les morceaux Form by Firelight et Immunity. Le premier nous replonge directement dans l'ambiance de Insides. Le tempo se calme un peu, le piano reprend ses droits. Le second morceau est une perle comme peu ont su en produire récemment. Hiatus y est parvenu dans ses deux albums. Jon Hopkins y arrive également dans ce morceau de dix minutes (!). Fini le beat allemand. On passe du coq à l'âne, de l'électronica au piano.

Et là on trouve toute l'ambiguïté de cet album. Hopkins est un (très) bon pianiste, qui peut composer des musiques sublimes, envoutantes, innovantes mais aussi suffisamment classiques pour que tout le monde accroche, s'y reconnaisse. Le problème de cet album vient du fossé entre les différents morceaux. On ne saisit pas bien si cet album est fait pour se relaxer avec un bon bouquin ou si on doit pousser la sono, et se dépenser à fond.

Bon album d'une heure qui va plus loin qu'une majorité de productions musicales mais qui manque de cohérence pour faire un must have de votre médiathèque.

Alphy

Comme un parfum d'été

J'ai pu lire ici et là que Jon Hopkins avait plus ou moins versé dans la facilité en concevant Immunity, même si la plupart des critiques tendaient vers la même conclusion : "très bon album".
Quelle facilité ? Apparemment, reprendre de vieilles recettes house en les assaisonnant de mélodies consensuelles qui plaisent à l'oreille de tous... Mais le résultat est là : on se laisse embarquer sans problème, se désignant même volontaire pour ne pas perdre une miette du festin.
Car Hopkins a réussi un tour de force : me faire danser dans la rue et me faire rêver dans le train qui me ramène du boulot, le nez collé à la vitre et les yeux fermés sous le soleil... J'ai passé mon été à écouter Immunity, me délectant de la tension à peine contenue dans la première partie de l'album, mais toujours tempérée par des sonorités aériennes qui me donnaient juste envie de partir loin... Pour finalement redescendre sur cette seconde partie, le corps et la tête en paix... Tout simplement heureuse de respirer au rythme de la musique de Jon.

23-09-2013 - Lacar

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