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Le Panda est une espèce animale en voie de disparition... Il est même devenu la légendaire mascotte de l'ONG WWF. Mais c'est aussi - et je vous l'apprends sans doute aujourd'hui - un ursidé très habile de ses 6 doigts à chaque main (oui, oui 6 !) pour manier ses platines, ses instruments, son MPD 32, ou encore l'APC 40... En tout cas lorsque ce Panda s'appelle Soade aka Robin Pouillard, beatmaker français originaire d'Antibes, mais également bassiste et saxophoniste de formation. Et qui nous livre ici son premier LP, le bien-nommé Pandamonium !
Soade nous invite donc, comme le suggère l'artwork de l'album, à ouvrir sa boîte de Pand... amonium. Une boîte qui, une fois ouverte, libérera les 22 titres d'Abstract hip-hop/électro qui y sont contenus et que vous aurez du mal à refermer, du moins pas avant d'en avoir écouté l'intégralité ! Ou alors au risque de passer à côté des multiples facettes qui s'y cache tel un Rubik's Cube musical.
Ainsi, après l'ouverture de la 1st Door de la "Pandamonium box" et ses bruitages très "amonesque" à la ISAM, on entre rapidement dans le vif du sujet... Et le ton est donné : l'artiste aime le downtempo sous toutes ses formes. En tant que graffeur de longue date, il le décline tout d'abord dans une approche très hip-hop instrumental avec ses beats efficaces et ses samples jazz/soul comme sur High glances, Soul Wanders, KnockOut, I can be... Mais il laisse également la part belle aux ambiances plus mélancoliques, aériennes et énigmatiques comme par exemple sur Dream about, ou dans une certaine mesure Midnight alone.
Puis, vous allez passer par la 4th Door, pour pénétrer justement dans la 4ème dimension de Soade avec son côté plus électronique. La touche hip-hop est toujours présente, mais les morceaux sont plus complexes et nous proposent de belles envolées électro comme sur Last breath et ses sons mécaniques et saturés. Avec Mamihlapinatapaï on entre carrément dans un club electro planant, et je dois dire que j'aime assez cette touche apportée à l'album !
C'est finalement The last door et son ambiance glitch-hop-futuriste qui vient conclure ce LP en refermant à double tour cette boîte à sons électroniques... Quoique en approchant quelque peu son oreille, de la "Pandabox", on entend encore quelques notes de piano, quelques bribes de son, de vie... J'attends donc de voir la suite des aventures du Panda, en espérant que cette mystérieuse boîte de Pandamonium n'ait pas livré la totalité de ses trésors cachés et que des surprises nous attendrons à la prochaine ouverture !

Tonio59

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