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Underwaters est un groupe en provenance d'Espagne, composé de Jorge pour l'instrumentation et de Nathalie Cahuzac au chant. Avec Once In June, on se retrouve ici avec un album à consonance électronique qui se laisse écouter et même apprécier sans grande difficulté.

La jaquette de l'album, avec sa figure géométrique impossible (il s'agit du logo du groupe, réalisé par Iván Martí Vidal) flottant au milieu de nuages et de montagnes retournées nous prévient (on peut même en voir une version animée sur le site du groupe): nous voici partis pour un voyage aérien, on va être secoué, voire retourné en un tour de main dont on se demande encore comment il a pu se produire sous nos yeux.

N'allez cependant pas croire que l'album est léger et joyeux. En fait, on pencherait plutôt pour l'opposé: il suffit de lire le titre des pistes pour s'en rendre compte (Hopeless man donne le ton par exemple). Sans tomber dans le mélancolique, on a un ensemble assez dynamique et relativement sombre.

Cet opus se présente avec 6 titres (oui, c'est assez court), le voyage commençant par Upload me, dont les premières secondes et le tintamarre infernal qui les accompagne ne doivent pas vous rebuter. En effet, on s'aperçoit très rapidement qu'il ne s'agit là que d'une introduction qui a parfaitement sa place ici, délaissant cette dernière pour enchaîner sur une voix féminine et instruments plus classiques dans une fluidité qui ne cesse encore de nous surprendre même après plusieurs écoutes. Le temps de prendre conscience de cela, il est déjà trop tard: le charme a opéré et il vous faudra écouter l'ensemble de l'album.

Les autres pistes qui déroulent après cette mise en bouche s'écoutent dans la même lignée, alternant entre mélodies propres et posées et un style pop/rock, accompagné par Nathalie Cahuzac.

Parmi celles-ci, le coup de coeur revient à Smoke and Fire, avec ses percussions étouffées (sans doute par la fumée dont il est question dans le titre) passant d'une introduction que l'on pourrait croire sortie d'une boîte à musique à une tension beaucoup plus violente sur la fin, tout comme Fight in Bloom qui clôt l'album après nous avoir tenu en haleine pendant 5 minutes.

Il est possible d'écouter cet album sur bandcamp, qui s'y trouve en "name your price". Il est aussi possible de le télécharger gratuitement sur leur site internet sur lequel vous verrez principalement des photos des membres du groupe, de leur proches ou même de vieilles photos de vacances (à regarder de préférence en écoutant No man's land qui colle bien à l'aspect vieux et presque anonyme des photos, tant les flous sont poussés à l'extrême).

En conclusion, un joli premier opus qui, bien que plutôt court, reste vivant et véritablement cohérent. On espère qu'il sera suivi de bien d'autres tout autant maitrisés.

Wamananas

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