Rubin Steiner - Discipline in anarchy

Rubin Steiner : Discipline in anarchy - 01 Oct. 2012 - Platinum records

Note du chroniqueur :
une étoile (légende)

Tracklist :

1. Noise beats

2. Dexter

3. Sprites and wolves

4. Discipline in anarchy

5. La plaie de ton doigt

6. The popunderstanding

7. Try this one

8. Peak panic

Notes de la rédaction :

IpzolaniMot :

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L'avis de la rédaction :

Lorsque je suis tombé sur une affiche à Rennes avec Rubin Steiner programmé en bas de chez moi au Mondo bizarro, un bar de quartier avec une petite salle de concert bien sympa, j'ai un peu écarquillé les yeux. Heureux mais prudent, j'ai vérifié l'info et O joie... c'était bien lui.
Le comble, c'est que le dimanche soir du concert en question, la foule n'était pas au rendez-vous. Et pour la peine, croyez-moi, c'était bien dommage. Armé de son nouvel album, de 2 musiciens et d'une chanteuse, Frédérick Landier a su décocher une flèche en plein dans le mille : une musique électronique référencée, immédiate et diablement efficace.
Exit Lo-fi nu jazz... Exit Wunderbar drei... Exit Drum major !... comme à son habitude, le tourangeau brouille les pistes en empruntant un chemin toujours électronique mais, cette fois, imprégné de krautrock et de new wave, à la limite du pop/rock par moment. Pour être honnête, je ne m'y attendais pas du tout. Aux premières notes de Noise beats, on se demande ce qu'il se passe... Une ligne synthé/guitare répétitive ; une montée en puissance très prenante ; une première rupture en douceur de quelques secondes et un lâcher électronique aussi saturé que jouissif. Bienvenue en Anarchie !
La suite confirme très vite tout le savoir-faire du tourangeau. Dexter et Try this one parfaitement calibrés pop rock, la plaie de ton doigt et son électro-pop glacée, les très électroniques Discipline in anarchy et The popunderstanding et surtout les tubes en puissance purement électroniques que sont Peak panic - qui lorgnerait certaines séquences musicales du côté de Depeche mode que ça ne m'étonnerait pas - et surtout Sprites and wolves, monstre d'efficacité qui n'est pas sans faire penser à certaines séquences géniales de Fuck buttons tout en se payant le luxe d'une vodocorisation presque kitch mais foutrement libératrice. Je découvrais l'album en direct et là je me suis pris une de ces bouffées de plaisir !
Très loin de la "french touch parisienne' qui a envahi les festivals ici ou là, Rubin Steiner n'est jamais là où on l'attend. Malgré son sens du tube évident, il pourrait se reposer sur ses lauriers passés et se contenter de nous rejouer Drum major ! à l'infini, mais non. Avec Discipline in anarchy, il se renouvelle encore en mélangeant brillamment électronique, wave, kraut et pop. Preuve qu'il maîtrise son sujet et qu'il sait tout faire. Le diable d'homme s'amuse et c'est tant mieux !