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Découverte par certains sur le premier album du groupe Berry Weight, Astrid Engberg livre son premier opus solo. Car après avoir prêté sa douce voix à des formations toutes aussi diverses que talentueuses (Fantastic Planet, Berry Weight, Mister Modo & Ugly McBeer...), la belle danoise se devait de donner au monde sa vision musicale personnelle.

Pour cela, il semblerais qu'elle ait choisi de travailler sur plusieurs projets courts, chacun dans un style différent. Passons à table, voulez-vous, et en entrée, je vous propose du jazz.

Ce premier EP est équilibriste. Si la voix suave de la chanteuse ravive les meilleurs moment de Music for imaginary movies dès les premières secondes, la surprise, elle, se fait au niveau de la production. Des compositions équilibristes, toutes en nuance, et relativement minimaliste. Il en faut décidément peu pour mettre en valeur le talent vocal d'Astrid Engberg, et c'est tant mieux.

Après une intro éclair, Leaving town donne le ton. C'est d'ailleurs la seule composition qui se retrouve affublée d'un passage instrumental solo à la limite de free. Déroutant !
Dreaming myself away surprend aussi par sa structure originale et ses silences, là où on ne les attends pas.
Un très gros coup de coeur personnel pour Siberia, qui redonne un sens au mot "léthargie". Enfin le dernier titre est surement celui qui colle le plus, à ce qui avait déjà pu être entendu de la dame auparavant. Un enchantement pour les oreilles donc.

Un court format maitrisé de bout en bout, avec une production impeccable, une voix charismatique, et une identité musicale forte.

Toutefois un bémol à ce tableau de maitre : on a beau connaitre le concept des quatre EP, on rage que le disque soit si court...

Reviens-nous vite Astrid !

Djeh

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