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Film de science-fiction / fantastique, Ink s'est vu noyé dans la masse des grosses productions lors de sa sortie au cinéma en 2009. Le réalisateur, Jamin Winans, n'en était pourtant pas à son premier long métrage. Dans un tout autre genre, 11 : 59, était lui aussi bourré de qualités et surtout celle de faire partie de ces films durant lesquels on se doit de réfléchir au lieu de manger des pop-corn et de parler à tout va.

Ink se déroule dans un monde dans lequel rêves et cauchemars sont humanisés et se confrontent en influençant les humains. Les premiers rendent le monde beau et plein de paillettes. Les seconds essayent de nous entraîner dans un univers de désolation, de tristesse, et de violence. Ink, un personnage situé entre ces deux mondes a (pour faire simple) pour mission d'amener au " clan " des cauchemars une petite fille. De leur côté les rêves, et un certain Jacob, essayent de sortir cette petite fille des mains de Ink et, accessoirement, de sauver l'âme de cet être tourmenté. Une histoire qui est habilement développée. Un univers qui aurait pu donner naissance à beaucoup plus qu'un seul film. Seul point noir du film, le déguisement d'Ink qui fait parfois penser à un méchant-pas-beau des Power Rangers.

Concernant la bande originale, notre sujet de prédilection, je soutiendrai que le film accompagne la musique, et non l'inverse. Jamin Winans joue essentiellement du piano, de violons, de xylophones et du métronome. Alors bien sur, il s'agit d'une bande sonore. Par conséquent, on pourra se plaindre de la répétition de deux-trois thèmes sur de nombreuses pistes. On pourra aussi, vu la qualité de ceux-ci, savourer leurs différentes variations.

Nous sommes dans ce monde de rêves, dans le monde de la pensée. Dans l'ensemble, les pistes sont très calmes, lancinantes, et plus proches de la ballade et du solo de piano que d'autres styles (The fort, The forest, Who your were. Au contraire, cauchemar oblige, quelques pistes, font grincer des dents. Elles font appréhender les secondes et les minutes à venir (Ink and Liev, Wake up, ou encore Tick tock, monster in the field). Au final, le film comme la bande sonore atteignent leur apogée avec le morceau Jacob's chain. Comme si le réalisateur n'avait fait un film que pour cette scène, ce morceau est indescriptible. Le tempo entraîne la musique ; la musique entraîne le coeur, qui entraîne à son tour les oreilles ; ces dernières entraînent les pieds dans une valse avec soi-même. Un hymne au lyrisme, au romantisme, et à la rêverie. Objectivement : un des meilleur morceau de bande-originale au monde.

Une seule recommandation : ne pas s'arrêter à la catégorisation SF-fantastique, ou aux costumes. La richesse de l'univers, la beauté de la musique sont de celles qui font d'une oeuvre un chef-d'oeuvre. Un travail qui ne peut laisser indifférent (dans le bon sens du terme) !

Alphy

Le territoire des loups / The grey

Quel lien entre Ink (Jamin Winans) et Le territoire des loups, film de Joe Carnahan sorti le 29 février dernier ?
Le premier est un film fantastique entre rêve et réalité, une curiosité faîte de bric et de broc ; le second une production hollywoodienne (plutôt efficace) en forme de survival into the wild.
Oui mais... le thème principal est identique aux deux films !
Pour être plus précis, The city surf est repris sur Le territoire des loups.
http://www.youtube.com/watch?v=liWSvf25oEA
Or Carnahan - sauf erreur - ne prend pas la peine de créditer Jamin Winans au générique puisque le seul compositeur cité est Marc Streitenfeld.
3 hypothèses :
- ou bien Jamin Winans n'est pas le compositeur original du morceau et il a 'oublié' d'en signaler l'auteur.
- ou bien Joe Carnahan a 'oublié' de citer Jamin Winans
- ou encore Marc Streitenfeld et Jamin Winans sont une seule et même personne
Dans les deux premiers cas, ça craint...

13-03-2012 - IpzolaniMot

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