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Ses shows ont la réputation d'être de véritables performances théâtrales mixant musique et performance artistique. D'abord connu pour son freestyle inventif, nourri aux battles, remarqué plus d'une fois au festival Scribble Jam et souvent comparé à Buck 65, la sortie de The Mighty Ocean & Nine Dark Theaters aura pourtant propulsé l'américain Astronautalis bien au-delà de la sphère du hip-hop, et même du folk rap intimiste, dont il est déjà plus proche. Probablement grâce à la collaboration avec le producteur Radical Face qui sort ici le grand jeu avec palette de sons élargie, mélodies omniprésentes et compositions soignées, mais aussi grâce un mélange des genres au sens fort du terme, et toujours inventif.

Electronica, hip-hop, indie rock, folk, l'album est un mélange de tout à la fois, toujours subtil ; tout de suite chaleureux car Radical Face n'hésite pas à balancer guitare acoustique, piano, orgue, harmonica, accordéon, banjo et de façon toujours sobre, juste, bien dosés. Si la dominante oscille malgré tout entre folk rap irisé et pop chatoyante, une chose est sûre, de ce mélange classieux on appréhende un peu plus, un peu mieux la richesse à chaque nouvelle écoute. Une voix chaude et posée, un large registre vocal, des lyrics plutôt nostalgiques qui évoquent souvenirs, absurdités de la vie quotidienne et de la vie tout court, une vraie poésie et une maîtrise des mots : The Mighty Ocean & Nine Dark Theaters est un album intense, profond.
Tout de suite accueillant, mais dont la densité est à libération prolongée, vous savez, comme ces médicaments qui diffusent lentement : il faut que ça infuse doucement, que ça prenne en profondeur mais généralement quand ça prend, c'est pour de bon : vous pouvez y aller, vous n'avez pas fini d'aimer.

The Mighty Ocean est en écoute sur deezer

Mag

Hop

Un des dix albums que j'emmène avec moi si je sais que je pars sur une ile déserte. Coup de coeur spécial pour "Meet me here later", le morceau qui m'a fait découvrir l'album. Mais je crois qu'au final j'aime tous les morceaux autant...

Ça plaira pas à tout le monde, et surtout ça risque de décevoir ceux qui l'approchent comme un disque de hip-hop. Certains vont se dire "ouah c'est trop pop" puis vont finir par y prendre goût. En tout cas ça reste pour moi un superbe album, qui m'a en plus fait découvrir Radical Face et les 10 milliards de projets de Ben Cooper qui ont souvent en commun d'être très bons...

Bref, content de le voir chroniqué ici...

22-11-2011 - PierreTheM

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