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Accrochez-vous : avec ce dernier album d'Astronautalis, vous allez voir du paysage. Imaginez une dominante à mi-chemin entre indie-rock et pop, pour essayer d'être exact, aux accents folk et hip-hop ; une production soignée, multi-instrumentale et signée de nombreux auteurs (Tegan Quin de Tegan & Sara, Radical Face, P.O.S, Sims, Lazerbeak, Cecil Otter, Isaiah Toothtaker, Picnic Tyme, Rickolus, and members of Midlake, The Riverboat Gamblers, et The Paper Chase pour tous les citer...) Avec, s'il était besoin de le préciser s'agissant d'Astronautalis, une belle variété de techniques vocales allant du chant au rap, et toujours autant de justesse et de force. Soulignons aussi, outre l'aspect technique, la sensibilité de cette voix, chaleureuse et porteuse d'émotions.
Le plus chic des rappeurs américains, mais aussi un des plus techniques avec à son actif d'innombrables participations et victoires à moult battles et festivals, ne se contente donc pas, avec This is our science (pas plus qu'avec le précédent), de proposer un album de rap : "Six ans passés dans le circuit des battles de emcees n'auront pas pour autant débarrassé Astronautalis de ses racines indie-rock", confirme Fake Four, le label qui signe l'album.

This is our science a été écrit durant sept années de voyage (plus de 500 000 km) et de tournées (quelques 1 250 shows). Est-ce la raison d'un tel éclectisme et d'une telle énergie sur l'album ? Probable. Ça transpire la liberté, la poésie nomade et le voyage. L'hymne au monde et aux rencontres : "J'ai écrit This is our science durant les sept années de tournées, de voyage, de vagabondage et de travail. Au sujet des amis rencontrés, des leçons apprises, et des aventures vécues lors de cette exploration sans fin de mon travail, de mon esprit, du monde au sens large...". C'est rythmé, c'est mélodieux, entraînant et même dansant ; ça peut être incisif et percutant, mais aussi mélancolique et empreint de poésie. Il y a quelque chose de très complet et d'accompli dans ce travail, qui procure beaucoup de plaisir.
Trois titres phares, The Rivers The Woods, Dimitri Mendeleev et Contrails (titres indie-rock-pop efficaces et entraînants par excellence) et puis Measure the globe, ma préférée (la plus douce, la plus posée et poétique à mon sens). Mais l'album ne souffre pas le zapping et mérite l'écoute intégrale, qui coule de source et en boucle, charriant sa dose d'énergie, de rêve et d'aventures, de rythmiques endiablées, de mélodies séduisantes et de lyrics évocateurs de liberté. Un bien bel album, on l'avait compris, et sans aucun doute une des sorties majeures de 2011 pour la scène indé.

Mag

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