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Une grosse caisse qui martèle. Une sourde ligne de basse omniprésente. Une profusion d'artifices électro. Telles sont les bases de Dub communication, le dernier cocktail musical concocté par Kanka, l'un des fers de lance de la scène dub française, grand inspirateur des sounds system européens et autres dance floor. Règle à laquelle ne dérogera pas cette galette. S'inscrivant dans la lignée de ses trois albums précédents, auxquels il convient d'ajouter le projet Inside sous le pseudonyme d'Alek6, le multi instrumentalise normand confirme son virage et ancrage dans le courant dub steppa. Rythmes syncopés, tempos lents, sonorités métalliques, Kanka maîtrise les alternances au fil des compositions agrémentées çà et là de quelques notes de synthé, de percussions tranchantes ou de cuivres chaudes, voire d'insolites silences. Surtout, il a tellement épuré chaque titre qu'il leur confère une fluidité donnant l'agréable impression d'être en capacité de suivre la réalisation de ses mix. De saisir chaque son, de distinguer chaque instrument, de s'imprégner de chaque effet pour basculer tout entier dans un état d'exaltation et d'enivrement. Dub Communication n'en oublie pas pour autant ses racines jamaïcaines avec les participations de Danman (Rasta children), Zion-I (We ah warrior) et Singer Blue (Golden wings) qui posent leur voix sur les trois titres chantés de l'album. Mais ces incursions ne suffiront pas à gommer l'impression de répétition au fil de l'écoute. Du coup, même si Dub Communication est de très bonne facture, avec des arrangements d'une grande précision, pas sûr qu'il se prête à une écoute répétée dans son ensemble. Mais, sur les 12 titres, il y a amplement de quoi faire un excellent choix.

Stéphane

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