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Dans la famille ESL, je voudrais Ancient astronauts. Bonne pioche. Et même très bonne avec leur dernier album Into bass and time, sorti en mars dernier. Leur second produit par la maison-mère de Thievery corporation, sur les quatre déjà à leur actif. Le duo de Cologne, alias Kabanjak and Dogu, poursuit son voyage à travers les différents courants musicaux pour nous délivrer un opus très éclectique de 15 titres. Mêlant, trip-hop, hip-hop, turntablism, électronica ou downtempo, voguant parfois aux frontières du rock, du dub-reggae, du funk ou du breakbeat, Into bass and time est indéniablement leur album le plus abouti. Réussissant là la symbiose des divers courants prospectés depuis leur lancement. Du coup, sans être totalement inconnus, les territoires musicaux que nous font découvrir les deux Allemands nous paraissent pourtant inédits, parce que nourris aussi de l'énergie d'apports vocaux et instrumentaux (cordes, cuivres...) multiples concourant à ne pas refuser cette exploration spatiale et sensorielle. Que ce soit le flow d'Azeem (The shinning) ou de W. Ellington Felton (Eternal searching), la voix envoûtante et brumeuse de Akua Naru (Last night) ou celles colorées et chaudes de Phat Old Mamas (Bitter hypnotic), chacun nous invite à prolonger cette aventure spatiale et quelque peu intemporelle.

Stéphane

Une bonne déception

On ne peut pas affirmer que Into bass and time est l'album le plus abouti du duo allemand. C'est faux ! Tout dans cet album, ressemble au précédent, We are to answer... avec une petite touche en moins. Classic, Rising High et Oblivion, les trois raps de l'album de 2009 sont tous meilleurs que ceux du nouvel album (qui sont quand même sympas). All of the things you do avec Tippa Irie, le morceau reggae-ragga de 2009 est également meilleur que Give it to you sur Into Bass and Time. Surfing the silvatide, de l'album précédent est de loin le meilleur dub qu'ils ont fait. Enfin, Lost in Marrakech avec Entropik est également au dessus de Peace in the east ; a hole to swallow us avec Phat old mamas était superbe alors que Bitter hypnotic ne dégage aucune mélodie particulière. Enfin, Dark green rod nous offrait une drum'n'bass avec des échos acides et une belle prise de risque qui n'existe pas dans le nouvel album.
Still a soldier, Anti pop song, Worldwide et Calvert Street rock s'en sortent quand même, mais au fond, les scratchs et les breakbeats trop massifs surchargent complètement l'album.
Bref, écoutez We are to answer !

13-12-2011 - Garfubu

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