After blowdown - In the shade of a tree

After blowdown : In the shade of a tree - 21 Juin 2011 - Auto-production

Note du chroniqueur :
une étoile une demi-étoile (légende)

Tracklist :

1. Distress

2. Alone

3. Victory

4. Coma

Notes de la rédaction :

IpzolaniMot :

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L'avis de la rédaction :

Certains connaissent peut-être After blowdown pour les avoir découverts sur Jamendo l'an dernier avec To the edge of the wood, un premier album pas encore abouti, mais plutôt sympathique. Ils nous reviennent cette année et après une année de gestation avec leur nouvel EP : In the shade of the tree. Moins folk du point de vue de la voix, mais toujours imprégné de rock, cet album lorgne clairement vers Bristol : Massive Attack ou Portishead et les fondements du trip-hop. Une base somme toute classique et très identifiable sur les deux morceaux où domine le timbre caractéristique de Rozenn Monot : Distress peut-être un peu convenu et Victory (plus abouti et plus complexe). Maintenant, l'ensemble reste bien fait avec un plus pour les séquences à la guitare savamment distillées au fil des compositions. Mais le quatuor ne se contente pas ici de mûrir leur premier album. In the shade of the tree emprunte un sentier plus instrumental, peut-être plus torturé aussi.
Alone joue sur l'évidence de sa mélodie dont on regrettera simplement qu'elle soit trop courte ou qu'elle n'évolue pas plus sur la durée. Quoique, c'est peut-être aussi cette simplicité qui la rend si belle. Cet équilibre mélodique se retrouve par la suite sur Coma, un peu dans la lignée de Syd Matters : un son plus fouillé, léger et grave à la fois, avec l'apparition d'un choeur discret qui souligne le tout avec beaucoup de sensibilité. Superbe retranscription de cet état entre la vie et la mort avec une libération à la guitare sur fond de torsades électroniques qui n'est pas sans rappeler les atmosphères chères à Matt Eliott. La piste cachée creusera même un peu plus loin ce sillon : plus de basses, beaucoup plus de gravité, un son beaucoup plus sourd et angoissé, très proche de ce qu'on avait entendu et adoré cette année sur The dark (Third eye foundation).
Pour leur deuxième album, After blowdown nous offre donc une composition trip-rock qui manque certes un peu d'originalité dans sa partie chantée, mais pas de savoir-faire et qui possède surtout de très jolies qualités en termes de musicalité et d'ambiance dont on regrettera quand même qu'elle ne se prolonge pas plus longtemps.