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Écouter Moby, c'est un peu comme retrouver un vieux pote.

Préférant les rythmes électros de ses débuts, j'avais un peu mis de côté l'aspect post-punk de 18 et Hotel, depuis Wait for me sorti en 2009, on retrouve la verve de ce pionnier de la scène électro des années 90 insomniaque. Et c'est justement parmi ces nuits d'insomnies que l'artiste a composé les quinze titres de cet opus, reflétant des mélodies aériennes, froides et énigmatiques construites sous forme de journal.

Moins de chichis, il est allé à l'essentiel avec des productions studios plus brutes retranscrivant une ambiance lumineuse et sombre à la fois car c'est dans la plus grande solitude qu'il a composé sur son ordinateur ce dixième album.

Beaucoup de nappes planantes et envoûtantes avec Be The One Victoria Lucas, rythmes plus entraînants avec Sevastopol, After (gros coup de coeur avec une belle montée) ou encore The violent bear it way sans oublier la voix soul de la chanteuse sur The low hum et Lie down in darkness qui n'est pas sans rappeler certains morceaux de l'album Play.

Destroyed est un voyage au bout de la nuit, un album lunaire et urbain où les autoroutes se mêlent aux aéroports des quatre coins du monde.

Une belle réussite donc et pour que le voyage continue, je vous suggère de jeter un oeil sur le recueil de photos accompagnant le projet forcement très révélateur et en parfaite adéquation avec l'ambiance ressentie.

Kamikal Girl

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