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On en avait déjà parlé en 2005 à l'occasion de la sortie de leur premier opus, de cette incomparable alliance entre le trio indie-électro allemand Notwist et les américains Themselves, figures de proue du label Anticon et du hip-hop expérimental de la côte ouest. Cinq ans et quelques tracks plus tard, la collaboration continue et le second album voit le jour, toujours chez Anticon. Au niveau instrumental, sur scène (car ils sont venus deux fois en France ce printemps), c'est l'effervescence totale : les Notwist Markus Acher au chant et à la guitare, Micha Acher à la basse et aux claviers, le troisième alternant clavier et batterie. Côté Themselves, Jeffrey "Jel" Logan reste fidèle à sa MPC et tape tous ses beats en live avec une dextérité hallucinante, tandis qu'Adam Drukker habite ses performances vocales d'une gestuelle et d'un flow machiavélique qui font de lui le Doseone qu'on connaît.

L'album est un foisonnement de titres tous très différents, certains plus estampillés Notwist où dominent les mélodies pop et la voix douce de Markus Acher, d'autres plus clairement Themselves où l'on retrouve les ruptures et le rap sinueux de Doseone ; d'autres, et là on atteint des sommets, où les ambiances et les chants alternent, où sur un même titre se côtoient mélodies rêveuses, voix soft, flow tortueux et ambiances fracturées.. Le contraste est toujours aussi fort et jouissif avec, pour ma part, un coup de foudre total pour le Death Major où Dose mène de sa voix d'alien avec une précision et une rapidité croissante, porté par des nappes et choeurs d'une douceur oniriques. Juste après, Armored Scarves amorce un morceau type Notwist, aérien, pour prêter la voix à Dose à mi parcours et s'emballer dans des traverses ébréchées sous-tendues de choeurs et de percus compulsifs.. Plus loin, Beat on Us démarre aussi en mode Notwist, lumineux, pour se mêler progressivement d'un Doseone impulsif et saccadé et de fractures sonores et montées en puissance.. Je n'exagère pas un instant : bienvenue dans l'univers extraordinaire de 13 & God. Un mélange explosif pour album proche de la perfection.

Mag

Dommage que ça parte dans tous les sens

Le disque aurait gagner à être plus homogène. On se retrouve avec des instrus à la Archive suivi par des ambiance à la Radiohead, puis des pistes rap indé avec des instrus épurées...
Le tout se tient bien mais ça fait plus compil qu'album.

06-10-2011 - Wthar6

Sympathique

Je ne connaissais pas 13 & God, et je dois dire que je ne suis pas déçu du voyage. Le mélange hip hop folk fonctionne plutôt bien, et le disque s'écoute fort vite. Chaque nouvelle lecture procurant a l'auditeur un niveau d'écoute supplémentaire.
Je n'irais pas jusqu'à suivre l'enthousiasme chevaleresque de Mag, mais je reconnais que c'est un bon cru.

30-09-2011 - Djeh

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