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Il fallait bien être le plus français des Anglais pour réussir la parfaite union entre un dub-stepper fruit de la créativité et de l'inventivité anglo-saxonne des années 80 et celui énergique et bouillonnant de la scène hexagonale de la dernière décennie. Avec son troisième album, In dub, Flox nous gratifie de ce plaisir fusionnel et rend aussi un bel hommage au reggae dont ce style musical est issu. Suite de sa création et prestation pour le Telerama dub festival, cette composition est un pur joyau qui ravira autant les puristes que les néophytes du dub. Dès les premières mesures de Playground, en ouverture de l'opus, Flox déploie sa parfaite maîtrise du style, oscillant entre respect des fondamentaux et modernités des arrangements et orchestrations électro. Sur une base classique, basse + batterie, jaillissent des effets, bruitages, distorsions des plus variés, qu'un flow grave et hypnotique vient habiller parcimonieusement. La montée en température, car le dub c'est avant tout une musique chaude, chaleureuse et enivrante, s'échelonne tout au long des quatre titres suivants, dont No words, métamorphose d'un des titres du précédent The words. En tendant l'oreille, on retrouve aussi dans Pros & Cons des influences puisées dans Waiting (The Words). Un morceau qui ouvre sur une seconde plage de l'album plus minimaliste et plus ethnique également. A la frontière du trip-hop pour All I need, du dub ambiant pour Self propelled et de l'électro indus pour Man 2 man. Digne héritier de ses racines jamaïquaines, In dub est une exploration nu-dub qui ne s'écoute pas. Elle se savoure !

Stéphane

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