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Lauréat du 6ème marché international des musiques nouvelles dans la catégorie " découverte " (avec le très bon morceau " Skip One Breath "), Cercueil nous propose pour ce début d'année 2011 un nouvel LP, Erostrate. Et, il faut le reconnaître, c'est effectivement une découverte, française qui plus est. Il fallait donc faire un point sur cette sortie.
Alors que de nombreux groupe de musique électronique français sortent de l'ombre, pour notre plus grand bonheur, les groupes d'électro-rock ne se font pas nombreux dans notre beau pays. Et ils sont encore moins nombreux quand il s'agit de produire de la musique de qualité.
Après une première écoute réticente, teintée d'un a priori gothique, je me dois de reconnaître que les morceaux n'ont rien de macabre. Un son un peu à la UNKLE, avec toutefois des riffs aigus de guitare plus marqués, Cercueil propose un album de qualité très homogène. Les introductions des différents morceaux nous plongent particulièrement bien dans l'univers du groupe : travaillé, fouillé, mais toujours très accessible. Sans être spécialement joyeux, l'univers du groupe n'est pas pour autant triste. Au contraire, on peut trouver dans les compositions un élan de motivation. Il faut dire que tout est bien carré et que la voix de Pénélope Michel, chanteuse du groupe, sied à merveille à cette galette.
Le principal regret viendra de la courte durée qui nous est proposée, 46 minutes. Un peu court quand on entend ce que le groupe a à nous offrir. Niveau morceaux, " After Dark ", " Subtitle ", " Things " et " Known to None " méritent une écoute plus qu'attentive. Seul le morceau " Shade Unit " n'atteint pas la qualité des neuf autres morceaux.
Un groupe français à écouter, à suivre et à supporter. En entendant ces compositions, une seule conclusion s'impose : le monde de la musique a encore de beaux jours devant lui...

Alphy

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