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Daft punk n'est plus à présenter tant ils font aujourd'hui pleinement partie du patrimoine électronique de la musique actuelle. Un peu comme le Tron original en fait : efficace et culte.
Ces 2 ensembles élec-TRON-iques étaient d'ailleurs bel-et-bien faits pour se rencontrer tant l'univers graphique du film semble totalement approprié à la représentation " no faces " du duo français. Par surprenant donc d'avoir l'impression amusante de croiser Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, qui semblent un peu partout éparpillés dans les décors du film.
Il ressort de cette union un film graphiquement réussi, que l'on prend plaisir (un peu) à regarder malgré son scénario indigent, porté par une musique sous la forme d'un patchwork simple (parfois simpliste), volontairement rétro et futuriste à la fois : une accumulation efficace pour le genre - souvent pompier - mais édulcorée. Comme le scénario, elle ne raconte pas grand-chose. On peine même à reconnaître la pâte des deux compositeurs probablement happés (espérons-le) par la Disney's touch. Pour exemple, Rinzler ou Disc wars semblent calqués sur les compositions de Hans Zimmer pour Inception : mêmes progressions, mêmes rythmes. Même chose pour Outlands qui, quant à lui, loucherait plutôt du côté de Max Richter (Last days sur Memoryhouse). Difficile dans tout ça d'en dégager un thème véritablement personnel, une de ces mélodies redoutables à la Daft que l'on pourrait avoir envie de se remettre pour triper et replonger (ou pas) dans les néons kitschissimes du film. Le côté symphonique semble en fait dépersonnaliser leur musique et si l'on ne peut lui retirer une réelle efficacité (images à l'appui) et quelques bons moments (Derezzed n'est pas sans rappeler un bon Chris Clark), on en ressort déçu du fait d'un potentiellement " B.O. culte " qui se contente d'un simple " classique et fonctionnel "... une B.O. comme beaucoup d'autres en fait.

Erwan

Daft Punk, TRON, mais avec Disney par-dessus

Cette première BO réunissant Daft Punk au complet vaut ce qu'elle vaut, Disney a produit le bébé, autrement dit une prise de risque ultra limitée. Dommage pour nos deux robots français, l'exercice est très agréable, mais a pour presque chaque titre des allures de version démo... Recognizer est enivrante. Mais s'arrête bien trop vite, The Game Has Changed nous emporte... mais pas le temps de vraiment décoller, Derezzed et sa rythmique digne des meilleures productions des Daft... est trop court, bien trop courte !

Une petite déception qui ne manquera toutefois pas de passer souvent dans mon salon, pour des moments qui ne s'étendent pas en longueur !

16-03-2011 - Innervisionary

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