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Je ne connais PAS Radiohead...

Enfin, mis a part le battage médiatique orchestré autour de la formation depuis 20 ans, et les quelques singles entendus à droite à gauche. Pour être honnête, je n'ai jamais réussi à écouter un de leurs albums en entier. Même Ok Computer, pourtant certifié disque de la décennie passée (que dis-je, du millénaire) par l'intelligencia musicale de la planète. Rien que ça...
Je leur reconnais un certain talent technique et quelques compositions parfaitement calibrées, mais rien de plus.

Je n'attendais donc pas ce disque, contrairement à certains de mes collègues chroniqueurs (je vous aime quand même). Cet avis sera donc un avis de néophyte.
Le temps d'enfiler quelques gilets pare-balles et je me lance.

The king of limbs démarre mal... Le chat malade est toujours présent au micro, et sa voix continue de m'horripiler, quand l'animal s'efforce de repousser les limites connues des fréquences aiguës. Mi-rock, mi-électro, il semble que la formule "meilleur groupe du monde" continue à fonctionner. 8 titres follement ennuyeux en somme. Quelques jolis arpèges de guitare, des beats très secs, et des looooooooongues progressions musicales. Voila le topo.

Je vous éviterai le listing complet avec analyse de chaque chanson, mais sachez que seule Little by little a réussi à me faire légèrement décoller. Une jolie ballade pop, légère et raffinée. Le reste m'exaspère, décidément je ne m'y fais pas.

Avant de me faire traiter de tous les noms par l'armée de fans du groupe (et je sais qu'il y en a !), j'insiste sur le fait que Radiohead a au moins le mérite de ne pas tomber dans un schéma de composition FM standard. C'est déjà ça...

Pour ma part, je retournerai plus volontiers réécouter un Sigur Ros ou un Unkle pour méditer sur mon sort les longues soirées d'hiver.

Djeh

Le chaînon manquant entre les 2 radiohead

A force de l'écouter, je réalise que le son de ce groupe mythique est en train d'opérer une nouvelle mutation débutée déjà avec leur précédent album "In rainbows", moins électro dans l'orchestration, mais avec ce même vague à l'âme que l'on ne trouvait pas dans leurs productions des 90's.

Certes, on y trouvait des morceaux nonchalants façon "Creep", mais ils étaient nettement plus typés pop que ce qui nous est proposé aujourd'hui dans "The king of limbs".

On trouve dans cette succession de pistes de qualité inégale qui ne constituent pas réellement un album à mes oreilles un style original auquel peu de groupes peuvent prétendre aujourd'hui, et si tous les morceaux n'atteignent pas leur cible, certains portent une marque bien distincte, ce "petit plus" estampillé Radiohead :
je pense plus précisément à "bloom" dont le rythme chaloupé pourrait presque tendre vers du trip-hop ; "Little by little" interface convaincante entre le Radiohead ante et post 2000,
ou encore "Codex" qui me fait penser à une doublure de "Rabbit in your headlights" par UNKLE, le final en moins.

Bref, cet album fait davantage penser à un recueil de faces B, sans réel fil conducteur mais dont certaines pistes parviennent à atteindre leur cible, à savoir nous proposer un Radiohead qui poursuit son évolution à la recherche d'un style singulier, unique.

14-03-2011 -

La suite...

Il ne faut pas être trop sévère avec cette première partie de disque. Oui, oui, je suis convaincu qu'une suite suivra d'ici six mois. C'est encore un concept marketing comme diraient certains.

Pour moi, Jamaye a bien résumé le tout : "Lotus Flower", "Codex" et "Feral" (de mon côté) sont les pièges magistraux de ce disque.

Radiohead fait toujours un disque plus pop suivi d'un disque plus électro, et il faut accepter ce jeu de la part du groupe !

Je vous prédis une suite dès juillet maximum !

À suivre !

09-03-2011 - Max

Critique alternative

C'est audacieux pour quelqu'un qui n'aime pas Radiohead de faire une critique d'un album de Radiohead. La voix étant centrale, si on n'accroche pas, le charme n'opérera pas, et ce quelque soit l'album écouté, aussi bon soit-il. Donc ça n'est pas la peine de forcer et encore moins de se lancer dans une critique de l'album si l'on n'aime pas le style. Je n'aime pas le base-ball, je ne vais pas me lancer dans la critique du jeu de tel ou tel joueur. Là, c'est un peu pareil, Radiohead, on aime ou on aime pas, c'est rarement un peu des deux, donc si on n'aime pas à la base, il vaut mieux passer son chemin et laisser la critique à ceux qui apprécient déjà le style, très prononcé. Qu'on le veuille ou non, cet album est un pur produit Radiohead, avec leur patte très présente.

Voilà pour le coup de gueule d'un chien de garde, tant attendu par Djeh.

Pour ma part, je l'ai trouvé dans la juste continuité d'un In Rainbows, avec des envolées lyriques fantastiques,et une complexité de certains morceaux des albums précédents. Il mérite plusieurs écoutes, voire beaucoup d'écoutes, avant de pouvoir s'envoler. Little by little, Lotus Flower et Codex méritent à elles seules l'acquisition de cet opus.

On leur reproche souvent ce "battage médiatique" dont ils ne sont absolument pas responsables, ils ont juste annoncé la sortie de l'album une semaine avant sur leur site, unique promotion de l'album, les médias ont relayé d'eux-mêmes...

Un conseil, écoutez-le plusieurs fois, et la magie finit par opérer, et quelle magie !

Un bémol pour cet album, sa durée : 38 min c'est court...

02-03-2011 -

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