> Chroniques > guests > Zoën > One night between

Il était une fois un beatmaker et producteur français, dont le précédent opus featuring James P Honey datait de 2008, et qui cette fois avait eu la riche idée d'inviter une pléiade de talentueux MC sur ses beats... One Night Between est né en octobre 2010, une production soignée et riche de collaborations variées.

Deux titres solos, des instrumentaux, et ça démarre sur l'un deux, Bonsoir, ses beats clairs et ses sonorités minérales, totalement efficace. Un autre en fin d'album, Dingue, avec ses violons et ses samples de voix (?) à vous donner des frissons.
Entre deux, on aura eu le plaisir d'enchaîner Swordplay et son flow à la fois doux et cinglant, son timbre de voix un peu aigu si particulier sur fond de sonorités acidulée (No Dancing), Ceschi et son jeu de voix imparable sur le plus folk I don't wanna be, où chant et rap dialoguent, Andromeda sur le sublime Shame, parlé et chanté à la fois, accompagné de piano, mélancolique et dark, probablement une des plus belles réussites de l'album.
On reste dans le mélancolique qui prend aux tripes avec Subduing Demons, entièrement porté par le flow singulier de Reindeer, quelques notes de piano, où l'on retient son souffle. Tout comme avec l'Unknown Artist interprété par Soso en mode spoken words accompagné de piano, violoncelle et beats downtempo. Sur Shine, plus folk et plus cadencé, on retrouve Ceshi croisant le flow de Nabahe avec harmonie.
Orange nous offre peut-être un des plus beaux titres : délicate mélodie, tempo chaloupé, et sans doute grâce à cette voix et cet accent si particulier, celle de P Honey qui semble être au sommet de son flow.
Une bien belle balade parmi les plus originaux MCs du moment.

Mag

Citer ses sources

Je n'ai pas grand chose à ajouter coté critique à l'avis de Mag, il s'agit essentiellement de morceaux un peu lents et rappés/parlés doucement. Pas désagréable mais ce n'est pas mon truc. En revanche, deux choses m'ont un peu irrité :

1- "Lonely Kid" démarre puis mixe sur des chants venant de "Sit Back and Relax" de la BO de "La ligne rouge" par Hans Zimmer. L'ajout de beats un peu basiques sur un morceau a cappella de cette qualité ne marche pas du tout et fait un peu ridicule. Question de goût peut-être.

2- "Dingue" est un peu similaire. On prend "Sarajevo" de "Memoryhouse" de Max Richter et on colle une couche bien plus légère et mieux intégrée au dessus. C'est meilleur que "Lonely Kid". Ce qui me gêne c'est que ni dans le titre cité plus haut, ni dans celui affiché dans Spotify pour en prendre un au hasard, on ne mentionne le nom de Richter. Et à l'écoute c'est totalement abusé. J'espère simplement qu'il s'agit d'omission sur les versions numériques et que ces références étaient sur les supports physiques...

28-02-2012 - Trickos

Vous devez créer un compte Mon Trip-Hop.net pour écrire un commentaire.