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C'est fou comme le contexte est important dans l'appréciation des choses. Prenez le dernier Belleruche par exemple, à la réception de l'album, j'étais mitigé : la "turntable soul music" revient pour la 3e fois, et mes oreilles réclamaient un changement. A cet instant, je fus incapable de discerner la nuance opérée dans le travail du trio. Une semaine plus tard, une paire de roi au flop, des bières et des copains, et le disque prend une toute autre tournure...

Réjouissez-vous, Belleruche est un groupe qui sait où il va. Le troisième album d'un groupe a souvent la réputation d'être celui du changement, pour le meilleur (Radiohead) ou le pire (Morcheeba).
"270 Stories" est l'exemple parfait de l'évolution intelligente : celle qui réussit à combiner l'originalité du combo et se renouveler pour accrocher les néophytes. On connaissait un minimalisme centré sur une trinité guitare blues/ beat hip-hop / voix soul. Eh bien, rajoutez-y les basses wobble de "Bobby", les claps analogiques de "shudder and cry" ou les samples symphoniques cutés de "Gold Rush".
Les harmonies de la belle Kathrin font mouche une fois de plus. Ça swingue, chuchote, gémit, hypnotise.... Déjà fini ? Allez on est reparti pour un tour !
Ceux qui ont eu la chance de voir le groupe en concert confirmeront l'efficacité des morceaux et l'aisance avec laquelle le groupe passe d'une ambiance survoltée à une cave à jazz presque vide.

Belleruche est un groupe qui, depuis ses débuts, a su faire exploser son identité musicale décalée. Si les deux albums précédents se ressemblaient beaucoup, "270 Stories" marque le début d'un joli virage qu'il serait idiot de ne pas prendre en route. Un de mes tops albums de l'année 2010.

Djeh

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