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Si marier musiques classique et actuelle n'est pas en soi une nouveauté, nombre de groupes rock s'y sont employés avec plus ou moins de bonheur, dont Muse avec son dernier album, l'expérience est plus rare en électro. Pour tout amateur de trip-hop, l'album Roseland New York Live de Portishead accompagné du New York Philharmonic Orchestra, fait référence en la matière. Plus modestement, Adrille, alias Adrien Cassel, musicien-compositeur, poursuit également cet objectif d'union parfaite entre les deux style avec son projet " électro-symphonique " Lullaby Orchestra. Mais n'ayant pas encore les moyens de s'offrir les services d'un orchestre symphonique, l'ordinateur s'y substitue parfaitement. D'ailleurs, Adrille affiche " la ferme intention de faire connaître la révolution des machines à ses collègues de conservatoire " dont il est diplômé. On lui souhaite bien du courage... mais la séduction devrait opérer car, il faut bien le reconnaître, les premiers titres de " Half frozen seed ", CD de 12 titres (personnellement je n'en avais que 8 sur ma galette, mais il y en a plus de 20 sur www.cqfd.com/lullabyorchestra) dégagent une vraie poésie musicale. Si la teinte de l'album est résolument pop anglaise, que l'écoute du site confirme, " Be alright " et " Change in the air " sont d'inspiration trip-hop portés par la voix profonde d'Angela McCluskey. Alors que " Planet machine "glisse légèrement vers le dub et que " One more step " flirte avec des ambiances spatiales. Indéniablement, Lullaby Orchestra est un condensé de grâce, d'élégance et de délicatesse. C'est aussi plus d'une heure de musique néo-classique, seulement trois titres sur mon CD. L'aboutissement d'un rêve d'enfant. Mais mon absence de culture de la musique savante ne me permet pas de juger le travail de composition d'Adrien Cassel. Personnellement, je suis plus réceptif aux créations et arrangements précédents, foisonnement de cordes, d'instruments à vent et de sonorités électro. Et je l'accorde, il y a des sentiments, des ressentis que seuls les instruments classiques dévoilent et transmettent à merveille.

Stéphane

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