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Ce premier album en solitaire du chanteur de Sigur Ros est une curiosité à réserver aux amateurs de musiques islandaises et de musiques bruitistes et intimes. Ces 9 compositions font d'ailleurs beaucoup penser à l'esthétique de Melodium à l'époque de La tête qui flotte ou de Flacana, flacana.
L'album s'ouvre sur une boîte à musique. Une guitare langoureuse et dépressive combinée à une rythmique électronique gutturale soulignent ces notes cristallines avec nostalgie pour se terminer sur la voix d'un petit garçon reprenant une comptine en islandais. C'est joli, vraiment très joli. L'album se poursuivra ainsi une petite quarantaine de minutes, offrant au voyageur une excursion dans le temps et dans l'intime - presque trop parfois - de l'un des porte-drapeaux de la culture islandaise contemporaine. Un intime entre ombre et lumière (quelle intensité sur 9, la dernière piste !) frisant l'angoisse (I can't sleep) et l'insouciance passée (Walking with his earphones). Alors certes, il faut savoir prendre son temps, se perdre. Et même si on n'a pas toujours les clés pour s'immiscer au plus profond de cette musique, la balade en vaut la chandelle. Une chandelle à musique comme celle que l'on piquait dans les gâteaux de notre enfance pour compter les années qui passent...

Erwan

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