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Un matin de février 2007, Lyon vit le soleil se lever dans un grand ciel bleu. Derrière lui, quelques flottements électroniques à consonance urbaine et bleue comme jadis les tonalités blues de Gerswin face à New-york. En 2007, Screenatorium nous offrait un EP sincère et bien ficelé. Des ficelles bleues elles aussi.
What if qui ouvre l'opus sonne délicieusement l'aube naissante d'un trip-hop somme toute classique, très imprégné d'électronique et de mélopées matinales. Et c'est d'ailleurs là sa principale originalité : jouer les lueurs de l'aube plutôt que les errances de l'aurore.
S'enchainent I was upstairs, Blue morning, Memories qui lèvent le voile sur une apparente belle journée, une fausse tranquillité, le tout avec beaucoup de joliesse et de simplicité. Puis l'album s'emporte un peu plus sous la lumière de The answer lies dont les 80 dernières secondes rayonnent avec plus d'intensité, nous éblouissant même un instant. Le jour s'est finalement levé. Le train-train constrictor peut alors recommencer. Nos petites habitudes, nos petits gestes quotidiens, nos petites addictions. La vie reprend son cour. Et nous de nous retrouver seuls devant ce Matin bleu.

Erwan

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