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L'air de rien, voilà un album, Love 2, qui fleure bon les 70's. Alors que l'on vient de fêter les 30 ans de Woodstock, Air sort un cinquième album qui sonne comme un hommage à la Power Flower et à la vague psyché qui ont accompagné et annoncé la fin des Trente Glorieuses.
Du coup, mine de rien, le duo versaillais Noël Godin et Jean-Benoît Dunckel, qui compose, enregistre et mixe désormais dans son studio de Belleville (Paris), arrive encore à surprendre sans pour autant rompre avec les sonorités et ambiances qui lui ont permis d'être le fer de lance de la French Touch.
Certes, de prime abord, cette continuité et fidélité -les plus blasés parleront de redondance- aux codes et architectures sonores des précédents opus peut laisser transparaître une impression de déjà-vu. Mais ce serait se tromper. Car Love 2, c'est un Air bonifié.

Musicalement, cet album est moins minimaliste (il le demeure au niveau des textes). Les orchestrations se sont étoffées, les arrangements sont épurés pour mettre en valeur des mélodies qui se font plus légères et aériennes pour faire donner à l'ensemble plus de profondeur et de volume. Malgré la variété instrumentale, synthés, guitares, effets sonores ne s'entrechoquent pas, mais laissent à chacun et chacune, en fonction des titres et des influences, le soin de s'exprimer et de s'affirmer : Premiers bidouillages électro des 70's façon Kraftwerk ou Vangelis (Missing the light of the day) les mêmes sous ecstasy (Be a Bee), claviers pour un mélange de BO de série B à la Russ Meyer et de variété bien française pour les grands soirs des Carpentier (Tropical Desease), guitare tendance world et cuivre jazzy pour symboliser la contre-culture du Velvet Underground (African Velvet) ou six cordes pour un univers progressif (Do the Joy)... Une différence qui permet à chaque morceau de marquer son identité, quand la continuité prévaut dans les précédents CD. Love 2 arrive à créer non pas une mais des atmosphères. Et alors que l'on nous annonce un prochain changement d'ère, par un probablement réchauffement d'air, autant profiter de cet Air-là tant qu'on peut....

Stéphane

Décevant ...

J'attendais cet album de Air, ayant particulièrement apprécié leurs dernières créations. Première écoute. Ce qui m'a choqué d'entrée de jeu, ce sont les sons : ils ont utilisé les mêmes que pour leur album précédent, ce sont les mêmes caisses claires, les mêmes percussions, les mêmes synthés etc... Au delà des sonorités, je dois dire que j'ai trouvé l'ensemble très plat. Air ne prend pas de risque, continue sur une lancée et dans un style qui certes leur est propre, mais qui n'amène rien. J'ai eu l'espace d'un instant la désagréable impression d'être coincé dans un ascenseur.

Espérons que le prochain album retrouve les couleurs et l'originalité qui ont fait la renommée de Air.

28-10-2009 - Exodus

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