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Il y a des albums comme ça. Des albums qui, et vous le savez, le pressentez en les achetant, vous feront éprouver un flot de regrets. Regretter que les morceaux ne durent pas plus de 4,30 mn (même 6 mn paraissent bien courtes). Regretter que le CD se limite à 11 pistes quand vous en souhaiteriez le double (car ils en ont composé des titres et des bons). Regretter de ne pas être allé les écouter en concert (vous auriez alors atteint ce quota). Regretter, tout simplement, de ne pas avoir été là, au bon moment et au bon endroit, pour le plaisir des oreilles et des yeux. Que de regrets effectivement éprouvés à l'écoute de Short Cuts Live, la dernière livraison en date de Brain Damage. Le duo stéphanois (Martin Nathan et Raphaël Talis) a choisi sa ville (dur aussi d'y être quand on habite à quelques centaines de kilomètres) pour enregistrer ce live, synthèse absolue d'un parcours musical protéiforme de 10 ans.
Resté fidèle à sa base électro-dub, matinée de drum'n bass, Brain Damage a su expérimenter et marier les influences ethno-musicales d'Inde et d'Orient à des genres plus occidentaux : trip-hop, reggae... " Children of Palakkad ", passant par une intro acoustique sur laquelle se posent progressivement les samples, accords de guitare électrique puis voix d'enfants, que la basse vient envelopper de toute sa puissance et profondeur, en est la parfaite illustration sur ce live. Un titre qui vaut à lui seul d'acheter (de posséder) ce CD de 11 titres. Onze titres, où le spoken dub demeure le type narratif privilégié, à savourer comme une rétrospective, et non la conclusion, des 4 précédentes livraisons de Brain Damage. " Si on ne construit rien sur des regrets, on bâtit sur des résolutions ". La prochaine fois : j'irai donc voir Brain Damage en live...

Stéphane

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