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On trouve actuellement dans la musique dite "folk" un vivier intéressant de découvertes originales, où l'on sent clairement l'influence globale de la musique électronique. C'est le cas d'Animal Collective, trio/quator new-yorkais (c'est selon) fondé en 2000 et dont les garnements sont particulièrement prolifiques, en formation complète ou chacun dans leur coin avec de multiples collaborations (aux côtés d'Arto Lindsay notamment). La presse indépendante internationale leur voue d'ailleurs un véritable culte depuis quelques années maintenant...

Il faut quand même signaler que la musique d'Animal Collective n'est pourtant pas des plus faciles à cataloguer, et qu'elle a donné à travers déjà 8 albums, autant dans les expérimentations azimutées les plus surprenantes que dans un folk/pop plus cotonneux et accessible.

"Merriweather Post Pavillon" est donc leur neuvième album et comme chacune de leurs productions, il nous fait voyager à travers des méandres musicaux alambiqués et extrêmement originaux. Même si leurs sources d'influences restent très terre à terre, Avey Tare, Panda Bear et Geologist ne peuvent se contenter de digérer comme tout le monde leurs grands classiques. Et le prouvent dès le morceau d'ouverture du disque, le très énigmatique et tribal "In The Flowers".

Il y a dans l'oeuvre en constante évolution de ces talentueux musiciens, un goût prononcé pour une forme de psychédélisme très enjoué, pour les harmonies vocales masculines extrêmement travaillées, un peu à la façon de la pop californienne des 60/70's, et surtout pour les répétitions rythmiques, qui livrent leurs transes saturées de sons organiques et de nappes de claviers enivrantes. Les entrainants "My Girls", "Summertime Clothes", "Lion in a Coma" ou "Brother Sport" illustrent à merveille cette sorte de transe quasi chamanique, mais traitée de manière contemporaine et presque "electro".
Il serait vain de toute façon, de vouloir décrire avec justesse le style très personnel d'Animal Collective...

Et malgré peut-être quelques longueurs, "Merriweather Post Pavillon" recèle de ces moments de luminosité mélodique à part, de véritables morceaux de bravoures, d'une grande complexité et pourtant fédérateurs. Et encore un disque exigeant pour tous les amateurs d'harmonieuses bizarreries musicales !

Guillaume

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