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Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore ou qui seraient passés à coté de ses précédents albums, Fin Greenall, aka Fink, est un songwriter folk totalement atypique.
Il débute sa carrière en tant que dj Trip-hop et signe en 2000 son premier album " Fresh Produce " sur N:Tone, label électro expérimental de Ninja Tune.
C'est en 2006 que Fink entame une seconde vie musicale en devenant chanteur et compositeur. C'est toujours chez Ninja Tune qu'il livre son premier " vrai " album, " Biscuits for Breakfast " suivi en 2007 de " Distance and Time ".

Fidèle à sa courbe d'évolution, Fin Greenall revient donc avec son quatrième opus, " Sort of Revolution ", qui semble être à ce jour le plus abouti.
Contrairement à ce que le titre pourrait nous faire croire, cet album ne marque pas un nouveau virage dans son parcours musical.
On retrouve bien toute la simplicité et la sobriété de son folk agrémenté d'un minimum d'électronique, mais de nouvelles teintes de soul et de blues ont fait leur apparition.
Le titre de cet album est en fait en référence au changement d'état d'esprit de l'auteur. Contrairement à son dernier album " Distance and Time ", résultant d'une séparation douloureuse, celui-ci est plein d'optimisme et d'ambitions.
Mais heureusement Fink nous livre toujours une musique pleine d'émotion, notamment grâce au spleen qui émane de sa guitare et de son timbre de voix.

Dès le premier titre, éponyme de l'album, une mélodie hypnotique sur fond de beat électro monte tout en légèreté, pour finir sur une minute de dub ; somptueux. Le titre suivant, " Move on Me ", composé et accompagné par John Legend au piano est tout de suite plus bluesy que d'habitude. On retrouve également cette collaboration sur le titre " Maker " aux subtils accents de dub. L'autre collaboration de cet album est sur le morceau " Pigtails " avec Son of Dave, ex-Crash Test Dummies qui réalise un fantastique solo d'harmonica.
Le titre le plus surprenant de cet album est sans doute " Q&A ", morceau tout en sensualité et rondeurs. Fink montre ici tout son talent pour nous livrer un peu plus de six minutes de pur bonheur, un morceau nu-soul minimaliste entièrement construit sur un claquement de main.

" Sort of Revolution " est le parfait exemple d'album qui prend de la valeur au fur et à mesure des écoutes, le genre d'album dont on ne se lasse pas rapidement.
Enfin pour ceux qui pourraient regretter le côté dub/trip-hop des débuts de Fink, je vous invite vivement à aller fouiller du côté de " SideShow ", autre pseudonyme sous lequel il revient aux sons de ses débuts...

Julien S.

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